Homme des lettres de l’université Abdou Moumouni de Niamey, Dr. Siddo Adamou a présenté officiellement le 27 juin dernier son tout premier roman intitulé «Droits de véto». C’était à la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) de ladite université. Le roman est un cri de cœur en faveur des «relations humaines apaisées», dont l’histoire tourne autour, d’une relation amoureuse entre deux jeunes : Balo et Bintou.
Appréciant le texte, dans sa profondeur, le chef du département Lettres Arts et Communication (LAC), Dr. Ibrahim Yahaya représentant le Doyen de la Faculté des Lettres et sciences humaines, a fait, lors de la cérémonie de présentaion du roman, l’éloge du jeune chercheur, Dr. Siddo Adamou qui a fait tout son parcours au même département (LAC) de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, jusqu’à soutenir récemment, avec succès, sa thèse de doctorat en Lettres, Arts et Communications, option littérature africaine cotemporaine. Ses travaux de recherche ont porté sur les oeuvres de Boubou Hama. Le roman «Droits de veto» de 208 pages, le 1er de l’auteur a été édité par les Editions Plumes au Service de la Société (PSS) de Niamey. Le récit part de la situation où d’une part, la mère de Bintou refuse la relation avec Balo, car sa grande sœur Fanta a été trahie par son petit ami Bougdal. Avec ce dernier, l’ainée de Bintou était jusque dans l’organisation de la dot, les valises et autres préparatifs en vue d’une union décente. De l’autre côté, la mère de Balo prétexte la noblesse des origines étrangères de Bintou, qui est d’une communauté de la côte. La mère de Balo ne voudrait donc, pour des raisons aussi particulières, d’aucune relation amoureuse, encore moins le mariage, entre les deux jeunes. C’est de cet antagonisme que le roman tire son titre «Droits de véto».
Malgré le mépris de leurs parents, Balo et Bintou n’ont jamais cessé de croire à leur rêve de vivre ensemble pour l’éternité. Laissant le temps faire ses effets, sans outrager le droit de réserve que la nature a donné à leurs mères, ils ont tenté de s’accrocher davantage à elles (leurs mamans), étant les deux personnes les plus importantes de leurs vies. Ainsi, par la patience et le sens de la diplomatie, ils ont aidé les mamans à adhérer à leur idéal : d’une tolérance sans commune mesure. «Cette ténacité des jeunes sera l’occasion, pour l’auteur, de faire un hommage aux relations humaines faites de tolérance, d’intercompréhension et de pardon», explique le chef de département. Le roman fait participer plusieurs acteurs de la société autour des conditions de l’histoire de Balo et Bintou. Au fond, le roman relate aussi une satire des pratiques immorales et certains modes de vie de nos sociétés. Selon, Dr. Ibrahim Yahaya aucune couche professionnelle n’est épargnée: les intellectuels, les marabouts, les dirigeants et les médecins etc.
Ce roman sera alors, estime le chef de département, «l’espace vie d’une analyse des questions socio-politiques du Niger, de l’Afrique et du monde; en se positionnant comme un roman à thèse ». En effet, à travers ce roman, l’auteur prend position pour un monde plus humain, fondé sur la tolérance et le don de soi. Ce sont des paramètres qui semblent de plus en plus échapper à notre monde d’aujourd’hui, fait des quêtes de gain; d’une mondialisation à sens unique où les puissants dominent les plus faibles, apprend-on. «Nous ne pouvons que souhaiter une bonne carrière littéraire à ce jeune chercheur, qui est à ses débuts dans l’écriture de roman», a dit le chef de département LAC de l’UAM, Dr. Ibrahim Yahaya.
Ismaël M. Chékaré(onep)