Les cours ont repris officiellement hier matin sur tout l’entendue du territoire national. En effet, les enseignants et les chefs d’établissements s’activent, chacun à sa manière, pour assurer le respect des mesures barrières au niveau des établissements scolaires. Certaines écoles ont déjà commencé, les cours, dès ce premier juin, afin de pouvoir rattraper le temps perdu.
Au niveau du CES Route Filingué (Ex CEG 10), les activités académiques ont bien débuté. Selon, M. Amani Lasseini, proviseur du CES Route Filingué (Ex CEG 10), les préparatifs de la rentrée ont débuté depuis la semaine dernière, avec la désinfection des salles de cours, des blocs administratifs, des sanitaires etc., par les agents de la communauté urbaine de Niamey. «Ensuite nous avons eu des réunions avec notre hiérarchie pour nous donner des informations nécessaires sur les comportements à observer en lien avec la situation. Depuis le samedi, la Direction régionale de Niamey, nous a doté de bavettes pour les enseignants et le personnel administratif», a expliqué M. Amani Lasseini.
Mettre l’accent sur la sensibilisation
Dans toutes les écoles visitées en ce premier jour de la reprise des cours, il est aisé de constater que élèves ne se conforment pas dans leur grande majorité, aux mesures édictés, notamment le port des masques. Pendant ces 45 jours de cours une sensibilisation s’avère nécessaire, pour amener les élèves à porter effectivement leurs masques. Aujourd’hui avec la reprise, M. Amani Lasseini rappelle qu’ils ont demandé à tous les enseignants d’utiliser 3 minutes en début des cours pour sensibiliser les élèves sur les comportements à observer afin d’éviter de contracter la maladie à coronavirus. «C’est aujourd’hui que nous avons repris les cours. Et vous allez remarquer que beaucoup d’élèves ne portent pas de bavette. Chaque professeur qui rentre dans une classe va prendre au moins trois (3) minutes pour expliquer aux élèves l’importance de respecter les gestes barrières. Et nous avons profité de la reprise pour informer les élèves que le port des masques est obligatoire. A partir de demain, celui qui n’a pas sa bavette risque d’être sanctionné», a rassuré M. Amani Lasseini.
Toutefois, certaines écoles n’ont pas encore reçu leurs dispositifs de lavage des mains. «Les dispositifs sont déjà acquis, ils sont au niveau de la DRES. Nous allons aujourd’hui même récupérer nos dispositifs de lavage des mains. Et ces derniers seront placés à la devanture de chaque classe», dit-il.
Pour M. Zakari Hassne Prof de Philo, le changement de comportement est très difficile. «C’est ne pas quelque chose qu’on peut obtenir en une journée. Nous allons poursuivre la sensibilisation, chacun à son niveau de responsabilité pour mettre tous les acteurs de l’éducation à l’abri de cette pernicieuse maladie. Les surveillants, les enseignants, sillonnent la cour pour voir si les élèves ne sont pas regroupés et leur dire de respecter la distanciation pendant les temps de pause. Si dans les classes on arrive à faire en sorte que chaque élève porte sa bavette, les risques de contamination seront limités», a-t-il confié.
Beaucoup d’élèves ont compris l’impérieuse obligation de respecter les gestes barrières. Fadel Na Allah et Nour-Dine Seyni, sont tous munis de leurs masques et du gel dans leurs sacs. Fadel Na Allah a laissé entendre qu’il a préféré respecter les consignes afin de se protéger et de protéger les autres de cette maladie néfaste. «Dans la cour je respecte strictement les consignes édictés. Depuis ce matin papa a attiré mon attention en ce qui concerne les mesures barrières au niveau de l’école», affirme le jeune Fadel avant d’inviter ses camarades à respecter aussi ces mesures.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep) et Abdoul-Latif Amadou Ali(onep)