La ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des jeunes, Mme Gourouza Magagi Salamatou, et le Commissaire de l’Union Africaine chargé du développement économique, de l’industrie, des mines et du tourisme, M. Albert Muchanga, ont procédé, samedi 2 avril dernier, à Niamey, à la signature de l’Accord de Siège relatif à l’organisation d’un sommet continental sur l’industrialisation et la diversification économique de l’Afrique. A la suite de cette signature, le Commissaire de l’UA et la ministre de l’Industrie ont expliqué, en conférence de presse, les objectifs de ce sommet qui mettra l’accent sur le besoin de l’amélioration de l’industrialisation en Afrique.
Le Niger ayant joué le rôle de champion de la ZLECAF a demandé et obtenu la tenue de ce sommet à Niamey, lors de la 33ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), tenue du 9 au 10 février 2020 à Addis-Abeba en Éthiopie. Le Sommet qui devrait se tenir initialement en novembre 2020 dans le cadre de la célébration de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique (African Industrial Week -AIW2020), a été reporté à novembre 2022 en raison de la pandémie de COVID-19.
En signant cet accord de siège, après avoir rencontré l’essentiel des acteurs et partenaires locaux, ainsi que des autorités nigériennes, et s’être rassurée quant aux conditions d’accueil, la mission technique de l’UA et les partenaires techniques et financiers que dirige le Commissaire Albert Muchanga confirme le choix de Niamey pour abriter une telle rencontre. Le Commissaire de l’UA, chargé de développement économique et de l’industrie indique que «l’objectif clé de ce sommet est de mettre l’accent sur le besoin de l’amélioration de l’industrialisation en Afrique». «Nous y attendons des décisions, des orientations», a-t-il poursuivi.
Selon la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes, Mme Gourouza Magagi Salamatou, 1.000 à 3.000 participants sont attendus à ce sommet ouvert à tous les gouvernements de l’UA et aux acteurs économiques du continent, dont ceux du secteur privé en particulier. Les travaux qu’accueillera Niamey du 20 au 25 novembre 2022 consisteront à «identifier les obstacles» à une industrialisation compétitive en Afrique, et proposer des perspectives idoines, en droite ligne avec le plan de développement industriel de l’agenda 2063 de l’UA, a-t-elle expliqué. «Ce n’est pas la matière première qui nous manque, il nous faut juste développer nos industries», dixit Mme Gourouza Magagi alamatou.
Evoquant la stratégie nationale du Niger pour l’industrialisation, la ministre de l’Industrie indique qu’elle est axée essentiellement sur la «transformation des denrées agricoles». Et, dans le même sens, la tenue dudit sommet sera couronnée par la mise en place d’une zone économique à Niamey, «une nouvelle qui va attirer d’autres investisseurs», annonce la ministre en charge de l’Industrie.
L’industrie idéale tant voulue permettra sans nul doute d’animer significativement la zone de libre-échange continentale (ZLECAF). «Ça ne sert à rien de parler du libre-échange entre pays africains s’il faut que nous importions toujours des produits qui inondent nos marchés», a conclu Mme Gourouza Magagi Salamatou.
Ismaël Chékaré(onep)