La table de séance à la cérémonie de lancement des activités de la JMS
La 8è édition de la Journée Mondiale des Sols (JMS) a été célébrée, le vendredi 08 décembre 2025 à Niamey, à travers une cérémonie solennelle conjointement organisée par le Ministère en charge de l’Agriculture et le Programme Soils Values de l’International Fertilizer Development Centre (IFDC). Cette activité a réuni les principaux acteurs impliqués dans la gestion des sols. Elle a pour thème « Des sols sains pour des villes saines ». C’est le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Yacouba Bouda, qui a procédé au lancement officiel des activités en présence du Représentant de l’IFDC et de plusieurs invités.
Le thème de cette année met en lumière le lien entre la qualité du sol, la santé publique, la sécurité alimentaire, la résilience climatique et la durabilité des villes et villages. Cette 8è édition de la JMS, organisée avec l’appui financier d’AGRA et l’IFDC à travers le programme Soil Values, répond aux appels nationaux et continentaux pour une gestion durable de la santé des sols dans une région où plus de 65% des terres sahéliennes sont dégradées. A travers cette activité, il s’est agi pour le Ministère en charge de l’Agriculture et le Programme Soils Values de susciter une participation renforcée des jeunes et une implication accrue du secteur privé ainsi que des partenaires au développement. L’événement vise aussi à sensibiliser les différents acteurs sur la santé des sols et encourager les parties prenantes à adopter les meilleures pratiques en matière de gestion et de conservation des sols.

En mobilisant des jeunes et des étudiants en faveur d’un mouvement national de sensibilisation à la santé des sols à travers des sessions animées par la nouvelle génération de professionnels de l’agriculture, cette initiative cherche également à mettre en valeur l’expertise scientifique et universitaire nationale, en particulier les laboratoires et Institutions de recherche. En somme, cette journée a pour but de renforcer le dialogue entre les secteurs public et privé en impliquant les entreprises d’engrais, les start-ups agro technologiques et les prestataires de services agricoles. Elle vise enfin à organiser un dialogue politique de haut niveau afin de mettre en œuvre un Plan d’action africain pour les engrais et la santé des sols au Niger.
Durant cette journée, les participants ont assisté à un salon et une exposition technologique ayant réuni des entreprises de fertilisants, des fournisseurs d’intrants et des start-ups agro-technologiques pour la présentation de solutions concrètes d’amélioration des sols. A cet effet, il a été présenté des solutions innovantes comme des mélanges d’engrais améliorés, des kits mobiles d’analyse des sols et des outils numériques de gestion agricole. Par la même occasion, un forum de partage d’expériences intitulé « Soil Values » s’est tenu et a donné l’opportunité aux agriculteurs jeunes et entrepreneurs de partager leurs expériences sur la dégradation et la restauration des sols, encourageant ainsi un engagement collectif en faveur d’une gestion durable.

Pour le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, M. Yacouba Bouda, le thème de cette édition est en adéquation avec le Programme pour la Refondation de la République (PRR) que l’ensemble du peuple nigérien, uni autour des plus hautes autorités, s’attelle à réaliser. « Le thème de cette année place le Programme Grande Irrigation au cœur des actions prioritaires du Gouvernement afin de garantir la souveraineté alimentaire et jeter les bases d’une souveraineté économique durable », a-t-il affirmé. M. Yacouba Bouda a affirmé qu’un sol dégradé ou pollué entraîne directement des impacts sur l’environnement, la production agricole, la qualité de l’eau, et même sur la santé de la population urbaine et rurale.
C’est pourquoi, l’Etat déploie des efforts pour préserver et restaurer les sols. Parmi ces efforts figure la promotion des techniques de Gestion Durable des Terres, le renforcement de l’agro-écologie et des pratiques agricoles durables, le développement de l’agriculture urbaine et périurbaine. « Ces efforts reflètent la volonté du Gouvernement de bâtir un système agro-sylvo-pastoral durable, compétitif et résilient. Mais, la préservation des sols ne peut être l’œuvre d’un seul Ministère, elle nécessite une mobilisation nationale. J’en appelle donc à chaque citoyen pour prendre conscience que le sol est un patrimoine commun à protéger », a-t-il souligné.
ONEP
