Le ministre de la communication, M. Habi Mahamadou Salissou a présidé lundi dernier l’ouverture de l’atelier de partage sur les textes régissant la profession de journaliste au Niger, organisé par le programme Millennium Challenge Corporation (MCC) à la Maison de la Presse. Cette rencontre constitue un moment de retrouvailles pour les acteurs de la presse pour échanger des libertés et droits relatifs à l’information et aux conditions d’exercice de la profession de journaliste au Niger. L’atelier vise également à aboutir à une vision partagée à la nécessité de sauvegarder les acquis démocratiques de manière générale et ceux relatifs à la liberté de presse en particulier. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre porte-parole du gouvernement, M. Zakaria Abdourahmane, du directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République, M. Mahamane Sani Issoufou, du responsable du programme Millennium Challenge Corporation (MCC), des représentants des organisations internationales œuvrant dans le domaine du renforcement de l’espace de liberté dans le secteur de la presse ainsi que de plusieurs invités.
En procédant à l’ouverture de l’atelier, le ministre de la Communication a tout d’abord souligné que, le gouvernement attache un intérêt particulier à tout ce qui touche à la vie des médias ainsi qu’à leur promotion et aux libertés individuelles et collectives d’une manière générale. Il a rappelé que le Niger est l’un des tout premiers pays francophones d’Afrique à s’être doté de textes fondamentaux régissant le domaine de la Communication. De même, il présente l’un des paysages médiatiques les plus variés de la sous-région et la liberté d’expression y est une réalité palpable. A tout cela, il convient d’ajouter la dépénalisation du délit commis par voie de presse, pour laquelle le gouvernement a opté, faisant ainsi le choix de la responsabilisation du journaliste dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Le ministre M. Habi Mahamadou Salissou a également rappelé qu’au titre des instruments garantissant la jouissance des droits à la liberté d’information et à l’exercice du journalisme, figure, en bonne place, la Déclaration de la Montagne de la Table, dont la signature, le 30 novembre 2011, par le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, premier Homme d’Etat à agir ainsi, a fait du Niger un pays champion dans la promotion de la liberté de la presse. Pour le ministre, la Déclaration de la Montagne de la Table appelle à l’abolition des lois pénales concernant les délits de diffamation et d’insulte et replace la liberté de la presse au cœur des discussions en Afrique. «Cet acte, hautement courageux et salutaire du Président de la République, dans le contexte d’une démocratie naissante, traduit bien sa volonté et son engagement personnels à garantir la libre expression des idées et le droit des nigériens à une information plurielle, mais fondée et vérifiable indépendante en tant qu’actrice importante du développement d’une nation. La presse, en plus de sa mission d’information, est, en effet, censée contribuer à la formation des citoyens et à l’exercice d’une bonne gouvernance des affaires publiques », a déclaré M. Habi Mahamadou Salissou.
Il devait poursuivre en disant que, le bon climat de confiance entre les différents acteurs du secteur de la presse, a permis au Niger de bénéficier de l’accompagnement des partenaires publics et privés, multilatéraux comme bilatéraux, dans ses efforts de développement.
Par contre selon le ministre de la Communication, depuis 2 ans, les différentes parties prenantes, dans le secteur de la presse, déplorent souvent des comportements dont la conjugaison peut porter atteinte à l’espace de liberté d’information. C’est pourquoi, a-t-il dit, en décidant de l’organisation de cet atelier, le gouvernement entend créer les bases du rétablissement de la confiance entre les acteurs.
Seini Seydou Zakaria(onep)