Dans le cadre de la 2ème session ordinaire du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), le ministre de l’Education Nationale, Dr Rabiou Ousman a fait une communication le 1er novembre 2021. Cette communication vise à édifier les conseilleurs sur les réformes envisagées dans le secteur de l’éducation nationale.
Le ministre de l’éducation nationale, Dr Rabiou Ousman a rappelé à travers sa communication que le thème de l’éducation ne fait que susciter différents débats sur les médias et les réseaux sociaux. Aussi l’éducation est l’une des priorités du programme de renaissance acte 3 du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum , pour qui l’éducation est un domaine dont il s’occupe personnellement autant qu’il s’occupe de la sécurité. «Au regard de la faible performance de notre système éducatif, telle que révélée par différentes évaluations et examens de fin d’année scolaire, mon département ministériel a placé la rentrée scolaire 2021-2022 sous le signe de réformes profondes », a dit Dr Rabiou Ousman.
Dans l’optique d’améliorer la qualité, l’accès à l’éducation particulièrement des jeunes filles et la gouvernance du système, le ministre de l’Education Nationale a précisé que plusieurs réformes sont mises en chantier. Il s’agit entre autres : de la poursuite de la reforme curriculaire consacrant l’utilisation des langues comme langues d’enseignement au cours des premières années d’apprentissages ; la restructuration des Ecoles Normales de formation initiale pour qu’elles répondent aux besoins quantitatifs et qualitatifs en enseignants et encadreurs pour les cycles du primaire et du secondaire. « A cet effet, le profil d’entrée à l’Ecole Normale sera désormais le Baccalauréat, au lieu du BEPC ; le recrutement direct d’enseignants des disciplines scientifiques et le recours au service civique national ouvert aux sortants de l’enseignement supérieur pour combler le manque criard d’enseignants au secondaire et au primaire ; l’introduction du numérique à l’école dans l’optique de combler le déficit en supports pédagogiques, d’améliorer les pratiques pédagogiques et de promouvoir la formation à distance, contribuant à renforcer ainsi la résilience de notre système éducatif : l’amélioration du cadre juridique de l’enseignement privé et le renforcement du dispositif d’encadrement et de contrôle pour amener cet important sous-secteur à mieux jouer sa partition au service d’une offre éducative plus élargie et de bonne qualité ; le remplacement progressif des salles de classes en paillottes par des salles en matériaux définitifs ; l’accélération de la scolarisation de la jeune fille par la mise en œuvre de la stratégie nationale et de son plan d’action. Il sera particulièrement question de poursuivre la construction des internats des filles, conformément aux engagements du Président de la république ; l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption, sous toutes ses formes », a expliqué le ministre de l’Education Nationale.
Par la même occasion, l’Emir de Matchina (Nigeria), Dr. Bashir Albishir a fait une autre communication en termes de contribution sur les réformes de l’éducation afin de proposer des pistes pour un bon fonctionnement du système éducatif. En ce sens, l’Emir de Matchina, Dr. Bashir Albishir a fait des recommandations telles que l’amélioration des conditions de vie des enseignants, la dépolitisation du secteur de l’éducation, la prise en compte de manière efficace des questions de la scolarisation de la jeune fille, etc. « Je recommande donc la création d’écoles telles que des écoles d’artisanat et des centres de formation professionnelle. Les matières techniques, les compétences professionnelles et l’artisanat devraient être obligatoires et enseignées au collège de la sixième à la troisième. Ainsi, le CESOC pourrait conseiller toutes les branches du gouvernement à cet égard », a recommandé l’Emir de Matchina.
Abdoul-Aziz Ibrahim et Rachida A. Ibrahim (onep)