Alou Moustapha
Le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, poursuit sa visite inédite d’abord et historique ensuite dans le Niger profond.
C’est donc en début de soirée, hier, jeudi 13 novembre 2025, que la délégation présidentielle est arrivée à Arlit.
Le Chef de l’Etat a emprunté « la route », puisqu’elle n’en est pas une, Agadez-Arlit, vestige d’un passé sans gloire des relations entre notre pays et la France.
Arlit la cité minière, mais Arlit martyrisée, Arlit brisée, Arlit spoliée, Arlit croulant sous le poids d’un immonde partenariat, Arlit agenouillée par des accords léonins, Arlit symbole de l’imposture du colon français, Arlit, le témoignage d’un partenariat gagnant-perdant, Arlit, la preuve patente d’une indépendance factice, Arlit, le visage hideux d’une souveraineté de façade. Mais Arlit libérée par le Général Tiani !
La veille déjà, à Agadez, le Président de la République, Chef de l’Etat, a évoqué le drame qui s’est joué à Arlit : « Aujourd’hui, regardez la situation de la ville d’Arlit et de ses environs après cinquante-cinq (55) ans d’exploitation de l’uranium. 55 ans après, même l’électricité fait défaut, d’ailleurs toute la région d’Agadez souffre de ce problème de fourniture en énergie électrique. C’est pourquoi, nous avons repris notre uranium et l’avons restitué à la Nation. L’uranium appartient désormais au peuple nigérien ! Cette richesse est la nôtre, pas celle de quelqu’un d’autre et nous n’allons demander l’autorisation de personne pour la vendre ».
A travers ces propos du Chef de l’État, on se rend à l’évidence que l’époque où des sociétés étrangères, françaises particulièrement, extorquent nos richesses, détruisent l’écosystème, polluent l’environnement, dégradent notre sol et saccagent notre sous-sol au grand dam des populations qui inhalent les rejets toxiques et ne profitent point des retombées de l’exploitation de leur sous-sol, est révolue.
Il est aussi désormais admis, en termes clairs, qu’au Niger, les populations seront au centre de la gestion des richesses du sol et du sous-sol et au cœur de la croissance induite par les retombées de l’exploitation des ressources stratégiques nationales.
Il est tout aussi clair que, depuis le 26 Juillet 2023, dans le cadre de l’exploitation des potentialités minières, l’uranium en l’occurrence, une croissance inclusive qui profite aux populations et à l’économie nationale demeure le leitmotiv de la Refondation.
Au demeurant, et c’est un rappel, dans la droite ligne de l’atteinte de cet objectif, l’Etat a décidé, d’autorité et en toute responsabilité, d’affirmer la souveraineté nationale sur la gestion, l’exploitation et la commercialisation de l’uranium extrait des entrailles du sous-sol d’Arlit depuis presque soixante (60) ans.
Au surplus, l’Etat du Niger a décidé, derechef, de mettre fin, sans coup férir, à l’escroquerie à ciel ouvert à laquelle s’adonnait pendant plusieurs décennies la France à travers Orano.
En effet, face au comportement déloyal, illégal, irresponsable d’Orano, société détenue par l’Etat français, un Etat ouvertement hostile à notre pays depuis le 26 Juillet 2023 et qui, par-dessus le marché, soutient le terrorisme dans le Sahel, l’Etat du Niger a décidé en toute souveraineté de nationaliser la SOMAIR.
Cette décision responsable de l’Etat du Niger, prise lors du Conseil des Ministres du 19 Juin 2025, sonne le glas du néocolonialisme rampant, sonne le tocsin pour une souveraineté retrouvée et ouvre la voie à une glasnost dans la gestion des ressources minières dans notre pays, celle de l’uranium en l’occurrence.
Moustapha Alou (ONEP)
