Après le département d’Ayorou, c’est avec l’étape de Hamdallahi, (département de Kollo) que, s’est achevée le vendredi dernier dans l’après-midi, la mission parlementaire d’information et de sensibilisation des populations dans la région de Tillabéri sur les sujets d’intérêt national, notamment l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix et la sécurité. La mission est conduite par le président de la commission des Affaires Etrangères et de la Coopération de l’Assemblée nationale, M. Koroné Massani.
Les membres de la commission ont clôturé leur mission avec la visite du centre d’hébergement des réfugiés en transit situé à 12 km de la commune rurale de Hamdallahi sur la route de Fillingué. Ils étaient accompagnés pour la circonstance par le préfet de Kollo, M. Oumarou Sadou, le Maire de la commune rurale de Hamdallahi et le représentant du Chef de Canton. Cette mission entamée depuis le 20 août dernier s’est terminée avec un bilan satisfaisant selon ses initiateurs.
Après des échanges constructifs avec la population de Hambdallahi au palais du Chef de Canton, les membres de la commission des Affaires Etrangères et de la Coopération de l’Assemblée nationale se sont rendus au centre pour savoir les conditions dans lesquelles vivent les populations réfugiées et la coexistence pacifique demeurant entre eux et les populations des villages environnants. Le centre de transit de Hamdallahi est un centre d’accueil où les migrants qui ont opté pour le retour volontaire assisté sont hébergés en attendant que leur voyage de retour soit organisé. Dans le centre, les migrants reçoivent une assistance de base qui comprend la nourriture, l’hébergement et des soins médicaux.
Selon M Massani Koroné, la population ne se plaint pas de la cohabitation avec les migrants. « Nous venons d’apprendre avec les chefs des villages que les populations veulent faire des travaux communautaires pour désherber le centre. C’est vraiment une hospitalité bien entretenue », a-t-il déclaré. Par ailleurs, le chef de la mission a signalé que les réfugiés ont des difficultés à communiquer. Il faut préciser que, parmi les 946 réfugiés du centre d’accueil de Hamdallahi, dont deux sont partis aux Etats Unis, certains continuent à séjourner plus de neuf mois sans trouver des papiers qui leur autorisent de regagner leurs pays d’origine.
En ce qui concerne, le droit à la santé qui est universel, le centre dispose d’une infirmerie équipée, dotée de produits en quantité et en qualité. Selon M. Massani Koroné, le médecin regrette une difficulté de communication avec les patients de différentes nationalités, dont personne ne parle leur langue. « Généralement, un malade qui vient voir un médecin, ne veut pas se confier à quelqu’un d’autres pour dire ce qu’il a comme maladie. Nous allons voir comment prendre des dispositions face à ce problème », a-t-il assuré, avant de souligner que la mission est satisfaite de ce qu’elle a trouvé dans ce centre de Hamdallahi.
Seini Seydou Zakaria, Envoyé spécial (onep)