Dans le cadre du renforcement des capacités des médias sur les outils de surveillance et de dénonciation de la corruption, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) a organisé du 23 au 24 décembre 2021 à Niamey, un atelier de formation des journalistes sur le journalisme d’investigation en matière de corruption. Ainsi, durant deux jours, les journalistes ont été édifiés sur le cadre juridique et institutionnel relatif aux investigations des cas de corruption et d’infractions assimilées, l’investigation journalistique en matière de lutte contre la corruption, les risques et défis du travail d’investigation journalistique à travers des cas pratiques.
L’ouverture de ces travaux a été présidée par le Président de la HALCIA, M. Mai Moussa Elhadji Basshir en présence du président du CSC, Dr. Kabir Sani et du président du Conseil d’administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna. L’objectif visé à travers cette formation est d’outiller les journalistes pour une meilleure production d’articles de presse qui pourraient servir de base crédible à la HALCIA pour mener des investigations.
A l’ouverture des travaux, M. Mai Moussa Elhadji Basshir a rappelé qu’il y a deux semaines, la HALCIA a célébré l’édition 2021 de la journée internationale de lutte contre la corruption dont le thème : «Votre droit, votre rôle : dites non à la corruption». Un thème qui, a-t- il dit, engage tout un chacun à agir individuellement et collectivement contre les pratiques corruptives. A cet égard, a poursuivi le président de la HALCIA, le rôle des journalistes et communicateurs est déterminant dans l’information et la sensibilisation des citoyens sur leur devoir de dire «non à la corruption».
Pour M. Mai Moussa Elhadji Basshir, la lutte contre la corruption est un combat permanent qui nécessite la contribution de tous les acteurs. Parmi ces acteurs, les médias figurent en bonne place. En effet, par la dénonciation de cas de corruption, les médias constituent à n’en point douter de véritables lanceurs d’alerte pour les organes en charge de la lutte contre la corruption. De même, à travers les programmes de sensibilisation et de promotion de valeurs citoyennes, les journalistes constituent de véritables vecteurs de changement de comportement au sein de la société.
Le président du conseil d’administration de la maison de la presse a également intervenu pour souligner que cette formation vient à point nommé en ces temps où la corruption et les mauvaises pratiques ont court surtout dans la gestion de la chose publique. «Cette formation va, sans nul doute, aider les journalistes à intensifier les alertes pour dissuader tous ceux qui tentent de compromettre les intérêts de l’Etat», a estimé M. Ibrahim Harouna.
Après la cérémonie d’ouverture, le chef du département des investigations de la HALCIA, le capitaine Samaila Elhadji Issoufou a fait une présentation très riche à travers laquelle il a partagé des informations pertinentes et constructives sur ce qu’est l’investigation. En effet, dans cette présentation, le capitaine Samaila a expliqué les différents types d’investigations. Parmi ces enquêtes on note celle préliminaire, celle du flagrant délit et enfin celle de la commission rogatoire.
A ce propos, le chef du département des investigations de la HALCIA a fait savoir que la HALCIA a fait 185 investigations, 45 dossiers sont en train d’être traités et 10 rapports sont terminés. A cela s’ajoutent des contrôles effectués dans 17 ministères.
Rahila Tagou et Omar Abdou(onep)