Jeune nigérienne de 32 ans, titulaire d’un diplôme en management des ressources humaines, Mme Ibrahim Aicha Karimoune, connue sous le pseudonyme de Nassoum, s’est lancée dans entrepreneuriat juste après avoir quitté le banc. Soutenue et motivée par son époux, elle a créé l’entreprise dénommée « Nassoum délice et gourmandise ».
« Depuis toute petite, je suis passionnée par la cuisine en général, c’est cette passion qui m’avait poussée en classe de 4ème à vendre des gâteaux pour la famille et les voisins pendant la fête (ramadan et tabaski) », a-t-elle dit.
L’idée de la création de son entreprise, est selon Mme Ibrahim, un rêve devenu réalité. « Arrivée à l’université avec mes amies, j’avais commencé à préparer des plats lors des festivités au sein du club Unesco, Mojedec et à la cité universitaire », a-t-elle raconté. Cet ainsi qu’elle fait connaître sa passion en 2017, quant elle avait commencé à partager ses recettes sur les réseaux sociaux afin d’aider les femmes qui ne maîtrisent pas très bien la cuisine. « Je publiais des plats traditionnels et modernes. Mon entourage m’avait suggéré de commercialiser mes plats et j’avais commencé à vendre le couscous traditionnel d’Agadez (sabi) à 2.000 FCFA le kilo. Deux ans plus tard, j’ai commencé à vendre les cakes parfaits à 1 .500FCFA le pot, les gâteaux zèbre à 3.500FCFA, gâteau d’anniversaire à 15.000 FCFA à 20.000FCFA, donut 2.500FCFA, muffins 1.000 FCFA. Grâce à l’appui financier et moral de mon mari, j’ai pu développer mon entreprise avec trois de mes employés», a-t-elle ajouté. Cette activité, confie-t-elle, lui procure un revenu qui lui permet de subvenir à ses besoins et ceux de sa famille.
Mme Ibrahim Aicha Karimoune se dit confiante en ce qui concerne ses clients. « Alhamdoulillah j’ai des clients adorables qui raffolent de mes produits, je reçois aussi des encouragements et des témoignages de satisfaction pour la qualité de mon travail », déclare-t-elle.
Les difficultés ne manquent pas, indique Mme Ibrahim Aicha Karimoune. Car des fois elle reçoit les commandes des gâteaux et le client se désengage à la dernière minute. Il y a aussi l’absence de certains ingrédients au Niger, la chaleur ainsi que les coupures d’électricité.
« Le conseil que je peux donner à la jeunesse Nigérienne en général et aux femmes en particulier, c’est d’oser d’entreprendre, montrer l’exemple qu’une femme peut aussi persévérer, qu’elle peut réussir hors du foyer, même lorsque la tâche parait impossible. Les études sont importantes, mais on peut apprendre d’autres choses qui permettent de gagner bien sa vie. On n’est pas obligé d’attendre tout de l’Etat. Il faut avoir des initiatives pour gagner son pain dans le halal et surtout s’armer de courage et de patience pour réussir », conclut-elle.
Iro Hadiza (stagiaire)