Le Premier ministre, Chef du gouvernement SE Brigi Rafini a présidé, hier après-midi à Niamey, une rencontre d’échanges entre le gouvernement et les organismes humanitaires intervenant au Niger. La rencontre a permis entre autres d’échanger sur l’accès des humanitaires dans leurs zones d’intervention au sujet desquelles depuis un moment le gouvernement a pris des mesures à travers une circulaire et une note verbale assujettissant le déplacement des humanitaires aux escortes des Forces de Défense et de Sécurité.
A l’entame de son intervention, le Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini a d’abord rappelé que ce cadre est un espace de haut niveau permettant d’changer sur les questions humanitaires. A cet effet, il a salué la bonne coopération entre le Niger et ses partenaires humanitaires. Le Premier ministre a noté que cette seconde rencontre va consister à approfondir les réflexions sur l’accès des humanitaires dans leurs zones d’intervention. Il a été demandé, lors de la première rencontre aux organismes humanitaires, de faire des propositions concernant les mesures prises par le gouvernement. C’est ainsi qu’ils ont demandé au gouvernement de suspendre l’escorte des FDS. Connaissant les contraintes sécuritaires liées à l’accès dans certaines localités du pays, le gouvernement doit assurer la sécurité des humanitaires opérant sur son territoire, d’où l’importance de la note verbale. Bien que les humanitaires ont évoqué entre autres leurs principes de fonctionnement, il est difficile aujourd’hui de suspendre les escortes. Trouvant la suspension de l’escorte inappropriée, compte tenu du contexte sécuritaire du Niger, le Chef du gouvernement i a proposé la création d’un groupe de travail comprenant les représentants des organismes humanitaires et ceux du gouvernement. Ce groupe de travail disposera de deux semaines pour faire des propositions appropriées.
Le Chef du gouvernement a abordé le sujet portant sur la table ronde ministérielle sur le Sahel Central comprenant trois pays à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Notons que la table ronde s’est tenue le 20 octobre 2020 par visioconférence au cours de laquelle certains pays ayant exprimé leur intention de soutenir les pays du Sahel. Les Etats du Sahel Central continuent à attendre les retombées de ces annonces.
A l’issue de la rencontre, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Alkache Alhada a évoqué les contraintes sécuritaires limitant le déplacement des humanitaires. C’est pourquoi, a-t-il dit, le gouvernement a imposé des conditions pouvant contribuer à la sécurité des humanitaires dans leur mouvement. Il a rassuré que les échanges vont se poursuivre avec les organismes humanitaires en vue de trouver des solutions à chaque fois quand une situation se présente. M. Alkache Alhada a indiqué que les échanges ont été très fructueux.
Quant à la Coordinatrice Humanitaire Résidente du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Aubin, elle a souligné avoir participé à des discussions franches assorties d’analyses appréciables visant à renforcer davantage la collaboration avec les autorités nigériennes. Elle a par ailleurs rappelé que leur travail commun est en complémentarité dans le souci d’atteindre les populations qui sont dans le besoin afin de leur apporter assistance. Ces populations se trouvent souvent dans des zones d’insécurité et il faudrait en tenir compte. Elle a enfin loué leur franche collaboration avec l’Etat du Niger.
Laouali Souleymane(onep)