La Cour des Comptes et le Laboratoire Citoyennetés ont procédé hier dans les locaux de ladite institution à la signature d’une convention. C’est le premier président de la Cour des Comptes, Pr Oumarou Narey et le représentant du Laboratoire Citoyennetés Laogo Antoine Sawadogo qui ont apposé leurs signatures sur le document de cet accord en présence des représentants de deux parties. Cet accord entre dans le cadre de la mise en œuvre de la 2ème phase (avril 2021 à décembre 2025) du Programme d’appui aux collectivités territoriales (PACT) des régions de Dosso et de Maradi par le Laboratoire Citoyennetés (ACE-RECIT), sur financement de la Coopération Suisse (DDC).
Le premier président de la Cour des Comptes la Cour a approché les responsables dudit Laboratoire en vue d’échanger avec eux sur les modalités pratiques pour soutenir les processus de reddition des comptes dans la zone d’intervention du PACT. «Les échanges ont fait ressortir qu’un des défis à relever est l’élaboration et la transmission dans les délais à la Cour, des comptes administratifs et de gestion par les collectivités territoriales’’ », a-t-il relevé. D’après le Prof Oumarou Narey, il ressort qu’en 2020, seules 9 communes partenaires sur les 35 (soit 26%) du programme Laboratoire Citoyennetés ont élaboré et transmis leurs comptes à la Cour des comptes. «C’est pour cette raison que le Laboratoire citoyennetés a exploité le Plan stratégique (2020-2024) de la Cour des comptes pour identifier les activités qui sont conformes à sa planification 2021», a-t-il expliqué.
Le Laboratoire et la Cour des comptes ont élaboré un projet de convention-cadre pour l’année 2021. C’est donc le projet de convention amendé et validé par les responsables de la Cour des comptes et du Laboratoire Citoyennetés qui a été signé hier. «La Cour des Comptes se félicite de cette heureuse initiative qui lui permettra de mener des activités entrant dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique et d’assurer par la suite son contrôle juridictionnel sur les collectivités territoriales partenaires du Laboratoire Citoyennetés», a indiqué Pr Oumarou Narey. Pour lui, le président et les membres de l’équipe du Laboratoire ont vu juste en approchant la Cour des comptes en vue d’appuyer la redevabilité politique à travers notamment la gouvernance locale. Il a aussi remercié la Coopération suisse (DDC) qui a financé non seulement la première phase qui a concerné 37 collectivités territoriales (11 de la région de Dosso et 26 de la Région de Maradi) mais aussi la deuxième phase qui s’étend sur l’ensemble des 90 collectivités territoriales des deux (2) régions (43 communes de Dosso, 45 communes de Maradi et les 2 conseils régionaux).
Pour sa part, le PDG du Laboratoire Citoyennetés, M. Laogo Antoine Sawadogo s’est dit honoré de pouvoir apposer sa signature à côté de celle du premier président de la Cour des Comptes, ajoutant que le Niger est le premier pays qui a pris cette redevabilité tellement au sérieux. Selon le PDG de Laboratoire Citoyennetés, il ne peut pas y avoir la redevabilité si l’Etat, qui confie les moyens aux collectivités, ne peut pas rendre compte par le canal officiel pour que cela soit connu par tous. Il a espéré que l’exemple du Niger soit cité dans les pays où le Laboratoire Citoyennetés intervient.
Présente à la signature de cet accord, la représentante de la Coopération Suisse, Mme Zina Omar Mamane, s’est également réjouie de cette démarche car, c’est une première expérience dans la sous-région. C’est pourquoi, elle a souhaité que cela soit une école pour les autres pays. Mme Zina Omar Mamane a aussi espéré que cette démarche intéresse les autres partenaires pour qu’elle soit mise à l’échelle.
Mamane Abdoulaye(onep)