Du 15 au 18 août derniers, une forte délégation de responsables des agences alimentaires de l’ONU a visité notre pays. Comprenant le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo et le Directeur exécutif du PAM, David Beasley, la délégation s’est rendue dans plusieurs localités, en compagnie du ministre de l’Environnement et du Développement Durable Almoustapha Garba, du ministre Délégué à l’Elevage Mohamed Boucha, ainsi que du Haut-Commissaire à l’Initiative 3N M. Ali Béty. Les sites de plusieurs projets, dans la région de Maradi, où les trois agences onusiennes collaborent avec le gouvernement nigérien et d’autres partenaires ont été visités. Une collaboration qui a permis d’offrir de nouvelles opportunités aux populations pour nourrir leurs familles, gagner leurs vies et renforcer leurs moyens d’existence par le biais d’activités agricoles. C’est un sentiment de satisfaction générale qui se dégage de ces visites.
Après un premier accueil réservé par les officiels à Maradi, les trois responsables des agences alimentaires de l’ONU, à savoir le DG de la FAO, le président du FIDA et le Directeur exécutif du PAM ont reçu, lors de ce déplacement historique, un accueil enthousiaste et empreint de chaleur des populations du village de Dargué. Le choix du site de Dargué, situé à près de 90 km de Maradi, n’est pas un fait de hasard. Ce site est une zone d’intervention et un exemple de réussite des interventions, de la collaboration entre le gouvernement du Niger et la FAO, du PAM et du FIDA dans le but d’offrir de nouvelles opportunités aux populations pour nourrir leurs familles et renforcer leurs moyens d’existence par le biais d’activités agricoles. Les trois responsables onusiens ont eu des entretiens directs avec les populations bénéficiaires.
A Dargué, les activités de ces trois agences ont contribué à une amélioration à tous les niveaux. Des résultats positifs ont été enregistrés dans les principaux domaines d’intervention, notamment dans ceux de l’accroissement des productions agricole et fourragère ; de l’autonomisation des femmes à travers des activités génératrices de revenus (AGR) ; la reconstitution du cheptel ; l’amélioration de la nutrition des enfants ; la réduction de la migration saisonnière et le retour de la faune. Plusieurs stands ont été présentés à l’occasion de cette visite. Le site de connaissance du terroir, celui des changements climatiques et résilience, celui de l’Education et nutrition, activités complémentaires, cantines scolaires et celui de l’autonomisation des femmes y ont été visités. Les autorités présentes à cette cérémonie ont procédé à des plantations d’arbres dans la cour et le jardin scolaires de l’école primaire de Dargué. L’inauguration d’une citerne de captage d’eau de pluie et la visite du Centre de collecte d’eau pendant l’hivernage au marché de la localité, ont clos l’étape de Dargué. D’amples informations sur les infrastructures, la structuration et la responsabilisation des producteurs ainsi que le fonctionnement dudit centre ont été fournies aux visiteurs.
Plus de 1.500 ha pastoraux, 600 ha de terres agricoles et 200 ha de terres à RNA récupérés
La délégation s’est ensuite rendue à Doumana Ara, (qui est une extension de Boussaragué), pour visiter les activités pastorales, qui ont permis la restauration de l’environnement à travers notamment la création des demi-lunes. Plus de 1.500 ha de terres pastorales, 600 ha de terres agricoles et 200 ha de terres à regénération naturelle assistée (RNA). Enfin, le marché de demi-gros de Sabon Machi a constitué la dernière étape de cette visite, hautement saluée par ses initiateurs. « A travers cette visite, nous avons voulu montrer qu’ensemble, au-delà de la FAO, du PAM et du FIDA, toute la Communauté internationale, bien entendu avec les Gouvernement nigérien, dans son rôle régalien, donc tous ensemble devons voir ce que nous pouvons faire pour aider les populations nigériennes pour leur mieux-être. L’un des avantages et l’une des raisons du choix du Niger, c’est que nous sentons qu’il y a un leadership autour du Programme des trois N, ‘‘Les Nigériens nourrissent le Nigériens’’, et qu’on peut faire des avancées notables. Nous avons vu des choses intéressantes depuis ce matin. Il y a d’abord la résilience des communautés, ces communautés sont déterminées. C’est donc cela qui nous donne l’espoir » a confié le Président du FIDA, Gilbert Houngbo.
Que ce soit à travers les cantines scolaires, la collecte des eaux de pluie et leur réutilisation pour le jardinage que la FAO a initié, que ce soit la récupération des terres à travers les demi-lunes, le marché de demi-gros, nous avons vu que tout cela contribue à améliorer la situation des populations » ajoute t-il. Cependant, précise Gilbert Houngbo il nous faut porter tous ces efforts à l’échelle. Il faut développer un système qui permet aux communautés de pérenniser ces actions. Ainsi, une fois que le projet est terminé, il nous faut continuer. Sincèrement nous quittons avec un satisfecit global et nous sommes très convaincus qu’ensemble, avec une fois de plus, le gouvernement nigérien dans son rôle régalien, nous devons continuer les efforts, le travail, avec les autorités nationales et locales, confiants que des progrès notables sont encore à atteindre à l’avenir’’, s’est réjoui le Président du FIDA, Gilbert Houngbo.
« Nous partons donc de Maradi, très rassurés, confiants et engagés », a conclu le responsable onusien.
Mahamadou Diallo
(Envoyé Spécial)