La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a procédé, le mercredi 9 novembre 2022, au lancement de la troisième phase de la caravane d’audiences foraines à Kantché. Cette campagne pour l’établissement des actes de naissance touchera 15 villages de la Commune rurale de Yaouri durant deux semaines dans le cadre du’’Projet Etat civil pour les enfants francophones reconnus et détenteurs de leurs actes de naissance’’.
La cérémonie a été présidée par Mme Karingama Abdourahmane Balkissa, Représentante de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH). La mise en œuvre de ce projet initié depuis 2020 par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a permis, selon la représentante de la CNDH, l’établissement d’environ 31.000 actes de naissances au profit des enfants et des femmes répartis dans les Communes de Wacha, Dogo, Gouna, Bouné, Guidimouni, Sassoum Broum, Dungass, Hamadara et Ichirnawa.
Le Projet Etat civil pour des enfants francophones reconnus et détenteurs de leurs actes de naissance, faut-il le préciser, bénéficie du soutien financier d’un Consortium d’acteurs francophones dont la CNDH, la CNNN, les organisations de la société civile Karkara, FAD, CAO-Niger. C’est pourquoi Mme Karingama Abdourahmane Balkissa a salué, au nom du président de la CNDH, l’ensemble des partenaires techniques et financiers dont l’OIF, l’ANF et le consortium d’acteurs en charge de ce projet.
Le choix de la région de Zinder, a-t-elle insisté, se justifie aisément quand on sait que cette région enregistre le plus faible taux en matière de déclaration des faits d’Etat civil. Mme Karingama Abdourahmane a enfin invité la population de Yaouri à se déployer dans les villages retenus pour abriter les audiences foraines en vue de se faire enregistrer.
Le maire de la Commune rurale de Yaouri et le Chef de Canton de Kantché ont tour à tour pris la parole pour se féliciter de la tenue de ces audiences foraines qui, offrent une ultime occasion pour leurs administrés d’entrer en possession des actes de naissances notamment pour les enfants en âge d’aller à l’école et même pour certains parents pour l’obtention des actes de naissance , de mariage et de décès, documents dont l’utilité n’est plus à démonter.
L’enregistrement de ces documents d’Etat civil, ont-ils fait remarquer, est un ‘’véritable outil de planification dans la mise en œuvre des actions de développement et dans la maitrise des données statistiques pour une meilleure prise en compte des besoins de la population.’’ Les deux personnalités ont enfin rendu un vibrant hommage aux partenaires techniques et financiers pour leur contribution à la consolidation du système d’Etat civil et à sa modernisation afin qu’il réponde efficacement aux besoins des populations.
Sido Yacouba, ANP-ONEP/Zinder