Le ministre de l’Élevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri, a présidé mardi matin, la réunion du cadre de concertation Etat- Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) du sous-secteur de l’élevage. L’objectif visé à travers cette 1ère réunion, est d’accompagner ledit Ministère dans la mise en œuvre des orientations politiques du gouvernement dans le sous-secteur de l’élevage. L’ouverture des travaux a été marquée par la présence de la Cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers du sous-secteur de l’élevage, SE Mme Myriam Bacquelaine, ambassadeur de Belgique et de plusieurs invités.
A l’ouverture de cette rencontre, le ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a rappelé que la politique agricole du Niger a consacré une place de choix à l’élevage à travers sa déclinaison sectorielle. En effet, le Gouvernement de la République du Niger en adoptant cette initiative a placé l’intensification de la production et des investissements au cœur de son dispositif opérationnel à travers des instruments d’intervention adaptés aux chaînes de valeur, aux régions et aux types d’exploitation.« Particulièrement dans le domaine de l’élevage, le Gouvernement du Niger a pris l’engagement de créer un environnement favorable à une meilleure compétitivité des productions animales et ce à travers entre autres, la mobilisation des ressources nécessaires et la création d’un cadre de référence coordonné pour le financement du sous-secteur de l’élevage », a-t-il affirmé.
Pour ce faire, l’Etat du Niger a mis l’accent sur le développement des chaînes de valeurs dont les avantages comparatifs et compétitifs sont connus. Il s’agit particulièrement de la chaîne de valeur lait, de la chaine de valeur bétail sur pied, viande, cuir et peaux et de la chaine de valeur avicole et pintade.
Dans le même cadre, le 14 juillet 2022, pour mieux accompagner ces chaînes de valeur, le Gouvernement a adopté un Programme dénommé Programme Pôles agro-industriels dont l’objectif est la transformation du monde rural et la modernisation de l’agriculture et de l’élevage à travers le développement des chaines de valeur végétales et animales.
La synergie dans les interventions, qui assurément va créer les conditions d’une source d’économie des ressources humaines, financières et matérielles sont attendues à l’endroit des partenaires et autres acteurs selon le ministre de l’Elevage.
Pour sa part, la Cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers du sous-secteur de l’élevage, Mme Myriam Bacquelaine, a indiqué que le secteur de l’élevage est soumis de manière récurrente aux aléas climatiques cycliques importants qui ont pour conséquence la persistance des déficits fourragers chroniques, voire les pertes de productions pastorales et la limitation des productions animales. Aussi, le déficit fourrager de la production pastorale de 2022 en est l’une des preuves, avec un gap de 36%. Quant à la transhumance, il faut noter qu’elle est tributaire et est mise à rude épreuve avec entre autres les défis sécuritaire, démographique, climatique, ….
Afin de soutenir le secteur laitier, la Cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers du sous-secteur de l’élevage indique que, le Ministère a facilité la mise en place de l’interprofession lait en fin d’année 2021, avec pour objectif de promouvoir la filière lait. Ainsi, selon les données du Programme National de Développement de la Filière lait (PNDF-lait), en 2020, la consommation moyenne de lait et produits laitiers était de 35 litres/habitant/an au Niger et se décompose comme suit : 31 litres issus de la production nationale 04 litres provenant des importations.
« La consommation de lait et produits laitiers importés (moyenne de 04 litres/habitant/an en 2020) coûte 20 milliards de francs CFA à l’économie nationale. Malgré ces importations, la consommation moyenne du Nigérien en lait et produits laitiers accuse un gap de 59 litres/habitant/an comparée à la norme recommandée par les Nations Unies qui est de 94 litres/habitant/an », a-t-elle souligné. C’est pourquoi, elle a affirmé que développer la filière lait local au Niger est primordiale car elle contribue à la réduction de la malnutrition infanto-juvénile, elle contribue à combattre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ; elle favorise la transformation structurelle de l’économie de la production animale et augmente la résilience des acteurs de la filière.
Rachida Abdou Ibrahim(onep)