
La table de séance à l’ouverture de la 2è JSINSA
La grande salle de l’amphithéâtre 1000 places de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST) de l’Université Abdou Moumouni de Niamey a servi de cadre, le mercredi 19 février 2025, à l’ouverture officielle de la 2è Journée Scientifique Internationale en Nutrition et Sciences des Aliments (JSINSA). L’événement a été présidé par le Doyen de la FAST, le Professeur Saley Bisso, en présence de nombreuses personnalités académiques et institutionnelles.
Ces assises, qui se tiendront du 19 au 21 février 2025, ont pour thème général : « L’éducation nutritionnelle et l’autonomisation des populations pour une meilleure sécurité alimentaire et nutritionnelle », avec plusieurs sous-thèmes, notamment la nutrition et la santé, l’insécurité alimentaire, la sécurité sanitaire des aliments et l’autonomisation de la femme.
A l’ouverture des travaux de cette 2è journée scientifique, le Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST), Pr. Saley Bisso, a rappelé le succès éclatant enregistré lors de la première édition en 2022, et l’importance de pérenniser cette initiative qui confère à la FAST une visibilité accrue. Il a exprimé sa gratitude aux enseignants du département de Chimie pour l’initiative, ainsi qu’à tous les partenaires ayant soutenu l’organisation de cet événement, notamment le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, la GIZ, la Direction de la Nutrition du Ministère de la Santé Publique, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, ainsi que plusieurs institutions académiques et scientifiques.
Auparavant, Pr. Bisso a souligné la pertinence du thème de cette 2è édition qui s’inscrit dans la droite ligne des axes stratégiques de la vision du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) en matière de souveraineté économique et d’éducation nutritionnelle. Il a encouragé les participants à interagir et enrichir les débats pour que ces journées deviennent un véritable cadre d’échanges et de réflexion opérationnelle au service de la sécurité alimentaire.
Pour sa part, le président du Comité Scientifique, Pr. Hassimi Sadou, a mis en exergue l’évolution notable de ces journées. Selon lui, la première édition avait enregistré six conférences et 114 communications, dont 86 orales, et trois conférences hors du Niger. « Cette année, la participation est en nette progression avec cinq conférences plénières et 175 communications orales dont 137 communications et 4 conférences hors du Niger, regroupant des chercheurs de toute l’Afrique de l’Ouest francophone, ainsi que de l’Algérie, du Tchad et du Congo », a-t-il signalé.
Par ailleurs, le Président du Comité Scientifique a salué l’engagement du Comité Scientifique International, dont les membres mettent à disposition leur expertise et leur notoriété académique pour promouvoir ces journées. Il a également exprimé son espoir de voir l’Afrique combler son retard en matière de recherche scientifique et technologique afin que le continent puisse valoriser ses propres ressources et devenir un acteur majeur dans la production industrielle issue de l’innovation locale. Toutefois, il a regretté l’absence des partenaires, des représentants institutionnels lors de cette édition pour animer les conférences, tout en restant optimiste quant à une participation renforcée à l’avenir. Pr. Hassimi Sadou a réaffirmé la vocation des JSINSA à servir de passerelle entre la recherche scientifique et les politiques de développement de l’État, en alignant les thématiques de recherche sur les besoins réels du Niger.
« L’objectif premier de la recherche appliquée, c’est de résoudre un problème existant. Or, qui est mieux placé que les agents chargés de déployer la politique de développement de l’Etat sur le terrain pour identifier les écueils qui entravent les efforts de développement ? J’ai toujours souhaité que de telles journées servent d’interface entre le monde de la Recherche et celui du Développement. Cela nous permettra d’harmoniser et surtout d’orienter nos activités de recherche et les thèmes de recherche de nos doctorants vers les besoins de solutions de l’Etat. Nous devons faire de la recherche appliquée un outil de développement au service de l’Etat et de la Société », a-t-il conclu.
Assad Hamadou (ONEP)