A l’instar des autres pays, le Niger célèbre aujourd’hui 30 janvier 2023 la 4ème édition de la Journée Mondiale de lutte contre les Maladies Tropicales Négligées. A cet effet, le ministre de la Sante Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Mainassara a livré un message dans lequel, il a réitéré l’engagement du gouvernement et son leadership à tout œuvrer pour alléger la souffrance de la population et continuer à faire des MTN une priorité nationale afin de générer des actions efficaces et durables. Aussi, il a exhorté tous les acteurs intervenants dans le cadre de cette lutte à ne ménager aucun effort pour parvenir à bout de ces terribles maladies qui entrainent un lourd fardeau humain, social et économique.
Communément appelés MTN ces maladies sont, selon l’OMS, un ensemble hétérogène de 20 maladies ou groupes de maladies qui affectent de manière disproportionnée les populations des zones tropicales et subtropicales vivant dans la pauvreté. La particularité de ces maladies, selon le ministre de la santé, est qu’elles touchent les populations les plus vulnérables et les plus défavorisées, ayant peu ou pas du tout accès aux soins de santé, à l’eau potable, vivant dans des mauvaises conditions d’hygiène, de logement et d’assainissement, les plongeant ainsi, dans un cycle perpétuel de pauvreté et de précarité.
Parmi ces 20 maladies a souligné Dr Idi Illiassou Mainassara, le Niger en a ciblé 14 dont 4 qui viennent de s’ajouter à la longue liste réactualisée dans le nouveau Plan Directeur National des MTN 2022-2026. Au Niger, chacun des 72 districts sanitaires du pays est endémique, à au moins une MTN. Un seul district continue le traitement contre la filariose lymphatique sur les 53 districts qui étaient endémiques au début de la lutte. En 2023, quatre districts vont traiter contre le trachome sur les 62 qui étaient auparavant endémiques. « C’est le lieu de rappeler que le Niger est certifié indemne du ver de Guinée depuis 2013 et pour l’onchocercose, la certification est sur la bonne voie », a-t-il ajouté.
Cependant, le ministre en charge de la santé a noté que, ces progrès sont fragiles eu égard au caractère multisectoriel de la lutte contre ces maladies.
« C’est dans ce sens, que l’année 2023 est une année d’action où toutes les parties prenantes doivent agir en respect à la Déclaration de Kigali ». C’est pourquoi, le ministre a lancé un appel à l’action à l’endroit du Gouvernement, des élus du peuple, de la société civile, des médias, de la communauté qui est au cœur de cette lutte comme le stipule la Feuille de route 2021-2030 et enfin, à l’endroit des Partenaires Techniques et Financiers pour leur accompagnement jusqu’à l’aboutissement final, afin de résorber les quelques 4 900 malades de trichiasis, ceux souffrant des complications de la lèpre et autres MTN de la peau. Pour le ministre, il est nécessaire de mutualiser les efforts et d’agir de manière coordonnée afin de respecter les engagements et surtout consolider les acquis.
Aminatou Seydou Harouna(onep)