Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum a accordé hier, plusieurs audiences. Il s’est d’abord entretenu avec une délégation de participants au Colloque sur le cadre juridique de la Régulation des contenus en ligne organisé par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) du 12 au 13 février 2023 à Niamey. Cette délégation a été conduite par le président du CSC, Dr Sani Kabir.
A leur sortie d’audience, le président du Réseau Francophone des Régulateurs des médias (REFRAM), M. Roch Olivier Maistre a évoqué leur mission qui est de réguler le fonctionnement des grands acteurs de l’Audiovisuel notamment la télévision et la radio. «Notre réunion à Niamey, avec tous nos collègues du réseau, a pour objectif de partager nos expériences et voir comment on peut nommer les excès des réseaux sociaux et comment on peut adapter la régulation à ces nouveaux acteurs» a-t-il dit.
Au cours de cette audience, le Président de la République a partagé avec les membres du REFRAM sa préoccupation qui est aussi celle que, beaucoup de Chefs d’Etat partagent actuellement. «En effet, les réseaux sociaux sont un élément important de notre vie quotidienne, de nos progrès. Chacun d’entre nous les utilise sur les téléphones, mais on voit bien les excès qu’ils comportent», a précisé M. Roch Olivier Maistre. Ces excès font référence à la haine en ligne, sur les contenus, sur le problème de la désinformation et de la manipulation de l’information. Selon M. Roch, le Président de la République leur a fait part de l’importance de ce colloque car ces phénomènes peuvent déstabiliser nos sociétés et nos démocraties. «De ce fait, il faut trouver un modèle de régulation qui respecte les valeurs de liberté d’expression et qui en même temps assure une meilleure protection du public contre ces excès», a conclu le président du REFRAM.
Quelques instants plus tard, le Président de la République s’est entretenu avec Mme Michèle Sabban, présidente du R20 Paris-Fonds vert pour l’autonomisation des femmes. A l’issue de cette audience, Mme Michèle Sabban a indiqué que cet échange avec le Chef de l’Etat fait suite à la rencontre qu’elle a eue avec la Première Dame du Niger Mme Bazoum Khadîdja le dimanche 12 février, au cours de laquelle elles ont évoqué des sujets majeurs qui concernent la population notamment en matière de santé, le cancer du sein sur lequel elles vont collaborer afin de trouver des solutions et des projets. Cet entretien a aussi porté sur des sujets comme la situation des enfants dans la rue, l’énergie, qui sont autant des questions majeures pour SE. Mohamed Bazoum. «Il s’agit pour nous de voir comment nous pourrions en matière environnemental, écologique et énergétique amener du solaire qui permettrait au Niger de remonter un peu le temps perdu en matière énergétique» a conclu la présidente.
Il faut noter que le R20 Paris, est une organisation non gouvernementale (ONG) fondée en novembre 2010 par Arnold Schwarzenegger avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies. Quant au fonds vert pour l’autonomisation des femmes, il a été créé dans le but de faciliter l’égal accès des hommes et des femmes aux emplois verts, aux ressources naturelles, aux technologies de production d’énergie propre, à une meilleure alimentation, et à la sécurité hydrique et énergétique. Il contribue ainsi à la mise en œuvre de projets liés au déploiement des énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique ou sobre en carbone.
En fin de journée, le Chef de l’Etat s’est entretenu avec le ministre britannique du Développement et de l’Afrique M. Andrew Mitchell John Bower en visite de travail au Niger du 13 au 15 février 2023. Au terme de cette audience, le ministre britannique s’est d’abord réjoui des échanges très productifs qu’il a eus avec le Président de la République SE Mohamed Bazoum. «Je me réjouis de la manière dont nous pouvons collaborer plus étroitement pour un avenir prospère et mutuellement bénéfique. La relation entre le Royaume-Uni et le Niger est vitale», a relevé M. Andrew Mitchell John Bower, tout en ajoutant que le Royaume-Uni est déterminé à aider le Niger à relever les défis auxquels sa population est confrontée, notamment ceux qui découlent de l’insécurité et du conflit régional.
Il devait aussi souligner que le Royaume-Uni veille à ce que son soutien atteigne efficacement et directement les populations cibles. Cela à travers l’amélioration de l’accès à l’éducation, à la santé reproductive des femmes et les opportunités. «Nous préparons les communautés à atténuer les impacts à long terme des problèmes auxquels les Nigériens sont confrontés, notamment le changement climatique et les conflits», a ajouté M. Andrew Mitchell John Bower.
C’est pourquoi, il a rappelé que le partenariat entre le Niger et la Grande Bretagne a un impact considérable sur la population du Niger. «Notre travail pour lutter contre les effets du changement climatique, ainsi que les causes profondes de l’instabilité et de la migration, contribue à assurer la sécurité des personnes au-delà des frontières du Niger», a conclu le ministre britannique du Développement et de l’Afrique.
Aminatou Seydou Harouna(onep)