Lors de la rencontre au Cabinet du Premier ministre
Le Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, a rencontré, dans la matinée du mardi 03 décembre à son Cabinet, le comité technique préparatoire de la rédaction du mémorandum des assises nationales. Le but de cette rencontre est d’informer les acteurs dudit comité de la décision du CNSP et du gouvernement d’aller vers l’organisation des assises où les Nigériens seront les maitres des échanges portant sur leur destin. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, du ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur.
Dans son intervention à cette occasion, le Premier ministre a rappelé que le Président du CNSP, Chef de l’Etat, a signé, le 2 octobre 2024, un décret portant création du comité national chargé de l’organisation des assises et qui définit les attributions qui serviront à organiser ces assises. Le 24 octobre 2024, le gouvernement a pris un arrêté portant création, mission et composition d’un comité technique préparatoire des assises nationales. « C’est un comité technique à l’interne qui aura pour mission de préparer un certain nombre de textes dont l’un des plus importants, effectivement, est cette contribution qui remonte de l’intérieur du pays et de la diaspora », a-t-il expliqué.
M. Ali Mahaman Lamine Zeine a rappelé que le Niger a fait face, depuis le 30 juillet 2023, à des sanctions qui portent à la fois sur les gels des avoirs de l’Etat du Niger, la fermeture des frontières, l’embargo sur les médicaments, la suspension de la fourniture de l’électricité, le tout couronné par une menace de livrer une guerre physique, c’est-à-dire des attaques armées. « Cette guerre n’est pas finie, nous sommes en guerre. Il n’y a pas que la guerre physique. Cette guerre se poursuit puisque nous continuons à vivre les conséquences de ces sanctions », a-t-il dit.
Par ailleurs, le Premier ministre a invité les Nigériens ‘‘à rester toujours debout’’ car le combat n’est pas fini. « On ne peut prendre des décisions de dessaisir les partenaires qui contrôlent nos richesses depuis plusieurs dizaines d’années à leur corps défendant et considérer que c’est terminé. On ne peut pas prendre la décision de revoir un certain nombre de contrats passés ou des accords qui remontent à plusieurs années et considérer que ce partenaire va croiser les bras. Nous devons prendre donc conscience que le combat ne fait que commencer et chacun d’entre nous a la lourde responsabilité de défendre le pays », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine a relevé que la CEDEAO, qui est censée assurer la circulation des personnes et des biens ainsi que les capitaux, a fermé les frontières. Elle a pris des mesures punitives pour que l’économie ne fonctionne plus et en lieu et place de la paix et de la sécurité, elle fait la promotion de l’insécurité et de la guerre. « Et c’est extrêmement important qu’on n’oublie pas cela. On peut, en tant que croyant, pardonner, mais on n’aura jamais le droit d’oublier puisque si on oublie, on tombe évidemment dans une situation où on peut être supprimé », a-t-il déclaré.
M. Ali Mahaman Lamine Zeine a déploré le phénomène de terrorisme, appelé ‘‘djihadisme’’, qui sévit dans certaines zones du pays. « Nous sommes un pays à 99 % musulman, or ceux qui prennent des armes et qui les retournent contre nous savent pertinemment que ce n’est pas au nom de ce Dieu créateur sans associé. Ces gens attaquent avec des armes les plus sophistiquées qui ne sont pas fabriquées dans nos pays », a-t-il souligné.
Le Premier ministre, a salué les efforts des Forces de Défense et de Sécurités qui se battent jour et nuit pour assurer la sécurité de la population. « Le CNSP et le gouvernement continuent à améliorer significativement les relations avec les partenaires bilatéraux qui cherchent à reprendre tout, en intégrant le choix qui a été fait par notre pays de travailler sur sa souveraineté et sur son indépendance véritable. La tâche est rude, mais nous devons être conscients des responsabilités qui nous incombent, et expliquer à chaque Nigérien les actions du gouvernement du CNSP », a-t-il conclu.
Yacine Hassane (ONEP)
