
Peu après les travaux en plénière avec la présentation des recommandations par les présidents des différentes sous-commissions, les travaux se sont poursuivis hier mercredi 19 février 2025 à Niamey avec des débats au cours desquelles les participants ont apporté des contributions, des observations et posé des questions. A l’issue de ces débats, le projet de proposition des recommandations a été adopté sous-réserves des différentes contributions.
Au cours de ces échanges fructueux, les participants ont posé des questions auxquelles les différents présidents des sous-commissions ont apporté des réponses. Pour l’essentiel, la plupart des interventions ont été déjà prises en charge dans les recommandations des sous-commissions et débattues en détail à ce niveau.
Ainsi, à propos, de la sécurisation des banques notamment du retrait du service officiel de sécurité au profit de service privé du gardiennage, cette proposition a été jugée hasardeuse car ces services n’ont la compétence ou les moyens de faire face aux éventualités. Toutefois, la question a été renvoyée au ministère compétant ainsi qu’aux experts pour y réfléchir.
Au sujet du retour des forces étrangères, une recommandation a été clairement faite au niveau du volet coopération qui encourage l’Etat du Niger de réviser tous les accords de défense non respectueux de la souveraineté, à s’ouvrir à d’autres partenaires plus efficaces. En outre, une proposition a été faite relativement à la révision de tous les accords de coopération, de toutes les conventions de manière à réinscrire les nouveaux principes qui guident la diplomatie du Niger dans un esprit décomplexé.
Quant à la question récurrente de la monnaie, elle a été prise en charge du moment où le collège des Chefs d’Etats de la Confédération des Etats du Sahel a donné des instructions précises et fermes aux ministères en charge de l’Economie et des Finances de trois pays ainsi que les membres du comité technique d’approfondir la réflexion sur la création d’une monnaie commune. C’est pourquoi, la création d’une société dans ce sens est prévue au Niger pour moderniser l’extraction d’or car celui-ci est un élément fondamental dans ce processus.
Pour ce qui est de la refondation, le processus suppose la prise en compte de nos traditions ou valeurs. Or nos traditions notamment nos religions ont une aversion pour le mensonge ou l’hypocrisie. Dans la réalité le mensonge, la tricherie, la malhonnête sont des pratiques courantes. La refondation suppose aussi la création d’institutions qui unissent le peuple au lieu de le diviser.
A propos de la question des prisonniers, il a été convenu que les prévenus ou détenus participent à leur alimentation. Toutefois, cela n’est pas encore systématisé. D’un autre côté, le sujet de la peine de mort a été évoqué. Les spécialistes ont rappelé que la peine de mort est toujours en vigueur dans notre pays mais elle n’est pas appliquée depuis longtemps.
A l’issue de ce débat, le président de la Commission Nationale chargée de la conduite des travaux des Assises Nationales, l’honorable Chef de Canton de Sinder, Dr Mamoudou Harouna Djingarey a rappelé qu’un site web et un centre d’appel ont été créés pour permettre aux Nigériens partout où ils sont de participer en apportant leurs contributions. Par ailleurs, il a annoncé que le rapport et les recommandations seront disponibles également sur le site web des Assises Nationales de la refondation du Niger.
Abdoulaye Mamane (ONEP)