Du 29 au 30 novembre, le Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat (HCME) a organisé, un atelier de formation en élaboration des politiques publiques basées sur les données probantes à l’endroit des cadres de l’Assemblée Nationale. Tenu à Niamey, cet atelier est organisé avec le soutien du Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD) de la Coopération Suisse.
L’élaboration des politiques publiques reposant sur des données factuelles est une approche de plus en plus répandues ces dernières années. Cela repose sur le principe qu’il ya de meilleures politiques et une meilleure prise de décision lorsque celles-ci reposent sur des preuves empiriques valables et sur une analyse rationnelle solide. Aussi l’élaboration et la mise en œuvre de pratiques basées sur des preuves se concentrent donc sur l’élaboration de preuves rigoureusement objectives en tant qu’informateur clé de la politique, mais également pour l’amélioration de la mise en œuvre des services publics.
Cette formation vise à engager le débat et à aider les participants à comprendre comment les preuves peuvent aider à prendre les meilleures décisions en matière de politiques, de programmes de services et de budgets. Notons que les outils de l’élaboration et de la mise en œuvre de politiques basées sur des preuves comprennent la recherche qualitative et quantitative, la recherche empirique, la recherche-action, les projets et réflexions pilotes, les essais cliniques, les engagements des parties prenantes, les avis d’experts, les études autobiographiques, les évaluations et les analyses d’impact.
L’objectif global de ces échanges est de contribuer à l’amélioration des politiques
publiques reposant sur des données probantes. De manière spécifique, il s’agit de sensibiliser et de former les cadres de l’Assemblée Nationale sur l’utilisation des données probantes dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques. A l’issue de cet atelier, il est attendu que les participants fassent la différence entre preuves et opinions, que les caractéristiques des preuves de hautes qualités soient apprises, qu’ils comprennent le processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques publiques basées sur les données probantes, etc. Cette rencontre a été aussi l’occasion pour les participants de connaitre l’importance de l’utilisation des preuves pour améliorer les performances des responsables des structures et les résultats des politiques publiques, de s’empeigner des méthodes et outils à utiliser dans le processus d’élaboration et de la mise en œuvre des politiques publiques basées sur des données probantes ainsi que le rôle des preuves dans la gestion politique et leurs influences sur la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques. Les participants ont également échangé sur l’introduction à la science des données, l’introduction aux données, l’expérience de la douane sur l’utilisation des données probantes et ont suivi une visioconférence sur le thème «utilisation des données probantes dans la conception et la gestion des politiques publiques de développement».
Lors de la clôture des travaux, le directeur de la formation au Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat, M. Samaila Idi Dan Bouzou a déclaré que le HCME est une structure transversale qui appuie l’administration publique et parapublique. C’est dans cette optique, dit-il, que le HCME a choisi les cadres de l’Assemblée Nationale qui ont échangé sur cette thématique qui semble nouvelle et qui est utilisée par les cadres de services sans le savoir. Selon le représentant du HCME, ces échanges ont été l’occasion pour les participants d’avoir de rudiments sur les données probantes mais sur leur utilisation dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques. M. Samaila Idi Dan Bouzou s’est réjoui du fait que les participants ont pris l’engagement d’appliquer les expériences acquises mais aussi de partager ces expériences avec les autres afin d’accompagner le bon fonctionnement des services.
Mamane Abdoulaye(onep)