La Ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, Mme Gourouza Magagi Salamatou, a présidé hier matin, à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la session de plaidoyer et de sensibilisation des parties prenantes du Niger sur le cadre de la concurrence de la CEDEAO. L’objectif assigné à cette rencontre est de sensibiliser les parties prenantes sur les questions de droit de la concurrence en vue de mettre en place un marché régional libre et ouvert, garantir une allocation optimale des ressources, assurer la transparence dans les procédures réglementaires, etc.
Lors de l’ouverture des travaux de l’atelier, la ministre de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, a indiqué que la promotion de la culture de la concurrence est l’une des clés essentielles pour relever les défis, notamment l’accroissement des échanges entre partenaires de la CEDEAO. « A travers son traité révisé et son ambition de créer un marché commun en Afrique de l’Ouest, la CEDEAO a pris l’engagement de promouvoir le commerce intra régional notamment le renforcement de la culture du libre jeu de la concurrence afin de permettre à la communauté de renforcer sa capacité de résilience et jouer sa partition », a-t-elle rappelé.
Ainsi, Mme Gourouza Magagi Salamatou, a relevé que la surveillance des effets de la concurrence dans l’espace communautaire a fait des progrès au regard du cadre réglementaire et institutionnel mis en place au niveau régional et aussi au niveau des états membres traduit au Niger par l’adoption de la loi N°2019-56 du 22 novembre 2019 portant organisation de la concurrence dans le pays.
Face à ces différents enjeux, a-t-elle expliqué, et dans le cadre des actions entreprises par la commission de la CEDEAO, la présente session de plaidoyer et de sensibilisation sur le cadre régional de la concurrence à l’endroit des structures nigériennes concernées par les questions de concurrence est très opportune.
« Pour atteindre ces objectifs fixés par les Chefs d’Etat et du gouvernement de la CEDEAO en adoptant en 2008 les actes additionnels sur les règles communautaires de la concurrence et sur l’ARCC, nous avons l’obligation de doter la communauté et les Etats membres de textes adéquats conformes aux exigences du cadre régional international pour mieux faire face aux nouveaux enjeux économiques afin de rendre les entreprises compétitives dans le respect des principes fixés par le libre jeu de la concurrence », a-t-elle relevé.
Auparavant, le chef de division juridique enquête, conformité et application de la loi à l’ARCC, Dr Yaouza Ouro-Sama, a indiqué que les impacts de la covid-19, sur les économies des Etats membres sont aggravés par la crise actuelle entre la Russie et l’Ukraine, avec le renchérissement des prix des produits de première nécessité.
C’est pour pallier ces genres de difficultés, a-t-il ajouté que les Chefs d’Etat et de gouvernement ont estimé qu’il fallait mettre en place au niveau régional un cadre régional de la concurrence, mais également une autorité qui puisse surveiller leur respect et l’application des règles communes de la concurrence.
Dr Yaouza a par la suite précisé que dans le cadre de la zone de libre-échange continentale, l’union africaine a enclenché le processus de négociation du protocole sur la concurrence au niveau continental. Selon lui, les Etats membres en tant que négociateurs prennent part à ces négociations. Mais, l’autorité régionale de la concurrence en tant qu’observateur et participant prend également part et apporte toute la contribution nécessaire pour accompagner les Etats et les amener à avoir des positions communes qui leur permettent de se défendre lors des négociations.
A noter que le droit de la concurrence est d’encourager un marché libre et ouvert, de garantir des conditions de concurrence juste et équitable à tous les acteurs du marché, et de maximiser la protection des consommateurs.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)