La table de séance à la cérémonie
La Secrétaire générale du gouvernorat de Niamey, Mme Djimrao Djamila, a présidé, le mardi 20 mai 2025, la cérémonie de lancement de l’atelier de plaidoyer sur le dépistage de la drépanocytose chez les jeunes. Cet atelier, organisé par le Centre National de Référence de la Drépanocytose (CNRD), vise à protéger la santé des enfants en encourageant le dépistage prénuptial pour la drépanocytose.
Dans son mot d’ouverture, la Secrétaire générale du Gouvernorat de Niamey, Mme Djimarao Djamila, a indiqué que la lutte contre la drépanocytose n’est pas seulement un combat médical, mais plutôt un combat pour la dignité, pour l’égalité des chances pour l’avenir de la jeunesse. « Nous devrons agir en tant que leaders communautaires et religieux pour briser les tabous et porter la parole de la prévention dans les foyers, dans les écoles et les lieux de culte. Agir en tant que journalistes et communicateurs, pour diffuser et faire entendre la voix de la science. Agir en tant que responsables publics, pour bâtir des politiques de santé fondées sur l’inclusion, la justice et la durabilité », a-t-elle souligné.
Auparavant, Mme Djimarao Djamila a précisé que le Niger, à travers le Centre National de Référence de la Drépanocytose, mène un combat exemplaire pour le dépistage précoce, la prise en charge adaptée et la sensibilisation des populations. « Ce combat, nous le menons avec courage, humilité, mais surtout avec la conviction que chaque enfant, chaque jeune, chaque citoyen mérite une vie digne, libre de souffrances évitables », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey, le Colonel Boubacar Soumana Garanké, a notifié que cet atelier est un acte de responsabilité, une prise de conscience collective et surtout une interpellation morale. « Choisir de se faire dépister, c’est construire une génération en bonne santé. Que cet atelier ne soit pas un point d’arrivée mais plutôt un point de départ pour une mobilisation sociale », a-t-il souhaité.
Pour sa part, la Directrice Générale du Centre National de Référence de la Drépanocytose, le médecin Colonel Boureima Soumana Mariam, a rappelé la gravité de cette maladie avant d’indiquer qu’au Niger, bien que les données précises soient encore limitées, des études régionales révèlent que près d’un jeune sur quatre pourrait être porteur du trait drépanocytaire. « La drépanocytose cause beaucoup de douleurs intenses, des anémies sévères, des infections fréquentes, des hospitalisations répétées, des absences scolaires, une baisse de productivité et trop souvent des décès prématurés. Elle peut être détectée tôt, prévenue et prise en charge à condition que chacun connaisse son statut », a-t-elle déclaré.
Salima H. Mounkaila et Rabi I. Guero (stagiaire)
