La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) en collaboration avec le soutien du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) a organisé hier matin à Niamey, un atelier d’échange et de sensibilisation sur la promotion et la protection des droits humains au profit des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et des institutions du secteur de la sécurité. C’est le rapporteur général adjoint de la CNDH, M. Ali Dodo qui a présidé l’ouverture des travaux.
L’objectif général de cet atelier est d’intégrer la sensibilisation aux droits humains dans la formation des gendarmes et des militaires ainsi que la création d’une plateforme entre les deux partenaires dans le cadre du respect de droits humains. A l’issue de cette formation, les participants seront outillés sur les thématiques en droits humains. Il y aura des échanges d’expériences entre la plate-forme pour l’IDH, les écoles et centres d’instruction de l’armée et la gendarmerie nationale, la mise en place d’une plate-forme ‘’militaire et droits humains au Niger’’.
A l’ouverture des travaux, le rapporteur général adjoint de la CNDH a déclaré que, la présente rencontre cadre parfaitement avec les missions de la CNDH ainsi que celles de DCAF. Parmi les objectif de DCAF, il a cité entre autres le renforcement de l’image positive des FDS auprès de l’opinion publique et au sein de leur personnel par un meilleur respect des droits humains de portée national mais surtout dans le Liptako Gourma afin de construire et ou conforter l’identité et les valeurs de leurs institutions.
Evoquant le contexte de cette rencontre, M. Ali Dodo a rappelé, la rencontre de Ouagadougou du 26 au 30 octobre 2020 au cours de laquelle, il a été question de la finalisation et la validation des activités du budget du plan stratégique 2021-2023 qui a regroupé plusieurs actions dont les organisations de la société civile et les commissions en charge de droits humains pour réfléchir sur la coopération de curricula.
Par ailleurs, le rapporteur général adjoint de la CNDH a rappelé certaines missions de la CNDH. C’est ainsi qu’il a expliqué que la CNDH est une autorité administrative indépendante, émanation de la constitution du 25 Novembre 2010 à son art 44 et de la loi 2012-44 du 24 août 2012 modifiée et complétée par la loi 2020-02 du 26 mai 2020 déterminant sa composition, son organisation, ses attributions et son fonctionnement. M. Ali Dodo de souligner que, la CNDH a pour mandat constitutionnel en termes de promotion et de la protection des droits humains sur toute l’étendue du territoire national. «Dotée du statut A depuis 2017 par l’alliance global des instituons internationales des droits humains, la CNDH du Niger s’inspire profondément des principes du Paris qui lui attribuent un large mandat en la matière», a-t-il ajouté.
Auparavant, le Coordonnateur Résident, Chef du Bureau/Niger du Centre de Genève pour la Gouvernances du Secteur de la Sécurité, M. Louis Pasteur Musongera a rappelé que l’engagement du DCAF au Niger a commencé en 2014 et s’appuie sur l’appropriation nationale et la création des partenariats stratégiques avec plusieurs acteurs de gestion et de contrôle interne et externe de la sécurité. Dans le cadre de l’activité d’aujourd’hui, «le DCAF collabore avec la CNDH, qui est une Autorité administrative indépendante en charge de la promotion et de la protection des droits humains», a-t-il assuré.
Mamane Abdoulaye(onep)