Le Médiateur de la République du Niger a procédé le lundi 9 août dernier à l’ouverture des travaux d’un atelier de renforcement des capacités sur le rôle de l’institution dans la prévention et la mitigation des conflits en lien avec les principes de la gouvernance sécuritaire. Cet atelier qui de deux jours vise à permettre aux anciens et nouveaux agents de l’institution d’être au même niveau d’information sur la mission de l’institution. Il est organisé en collaboration avec le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) sur financement de la République Fédérale d’Allemagne.
Dans son discours d’ouverture, le Médiateur de la République a annoncé que l’institution est entrée dans sa quatorzième année d’existence. Et ce parcours, a-t-il dit, lui a permis d’occuper pleinement la place qui lui est dévolue dans l’environnement institutionnel du Niger. En effet, a expliqué Me Ali Sirfi Maiga, grâce à ses actions et aux résultats obtenus, le recours à la médiation institutionnelle est devenu une réalité. Ainsi, le défi de mettre l’institution à la portée et à l’écoute de tous les citoyens est en passe d’être gagné avec la création des délégations régionales dans les huit régions du pays et la tenue des audiences foraines dans les régions ainsi que les départements et les communes. Mais le traitement avec diligence et efficacité des sollicitations et les réclamations des citoyens est un autre défi.
C’est l’institution est tenue de faire une place non négligeable au traitement des dossiers dits «irrecevables». Cela est, selon Me Ali Sirfi Maiga, l’une des principales préoccupations prise en charge par le premier Manuel des procédures de médiation et de gestion des plaintes. A ces défis s’ajoute également la préoccupation de la mise en phase de l’organisation de l’institution et les pratiques professionnelles des collaborateurs de Médiateur de la république avec les normes généralement appliquées au sein de l’association des ombudsmans et médiateur de la francophonie (AOMF) et l’association des médiateurs des pays membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA) dont son institution est membre.
C’est pourquoi, a dit le Médiateur de la république, en Août 2019, le DCAF à travers des experts internationaux a appuyé l’élaboration d’un manuel des procédures des plaintes des institutions de médiation. Ledit manuel vise à doter les collaborateurs du Médiateur d’outils pour la mise en œuvre des procédures «bons offices de médiation» et les procédures de «prévention des conflits».
Pour ce faire, le manuel a permis l’appropriation des principes fondamentaux de la médiation, la maitrise du concept de l’auto-saisine et des techniques d’anticipation des conflits et d’élaboration des programmes d’activités de prévention des conflits.
Et du 05 au 07 Août 2019 tous les collaborateurs du Médiateur de la République du Niger ont reçu une formation d’appropriation de ce manuel. Quinze mois après l’opérationnalisation dudit manuel, le Médiateur de la république a organisé une mission d’évaluation de l’application de ce manuel. Au bout de cette évaluation, il est apparu la nécessité de procéder à une amélioration de ce manuel pour l’adapter à d’autres nouveaux besoins et défis qui sont intervenus avec le temps et de procéder à des nouvelles séances de formation à cause de l’importance des nouveaux agents recrutés après l’élaboration du premier manuel.
Le Coordonnateur résident de la DCAF, M. Musongera Louis Pasteur a rappelé les activités menées par sa structure dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance du secteur de la sécurité et en partenariat avec l’institution du Médiateur de la république. Il a déclaré que cet atelier rentre dans le cadre d’un renforcement des capacités du personnel de la médiature du niveau central tout comme des régions sur des thématiques diverses leur permettant de mieux réussir leur mission.
Rahila Tagou(onep)