Une rencontre de vulgarisation des textes sur l’accès équitable aux médias d’état, les procédures de saisine et l’attribution de la carte de presse des journalistes professionnels initiée par le Conseil supérieur de la communication (CSC) s’est tenue le 2 septembre dernier à Agadez. Cette campagne a pour objectif de rendre accessibles les textes juridiques en matière de régulation et de renforcer les capacités des acteurs médiatiques, la société civile, les acteurs politiques et les forces de défense et de sécurité sur le rôle du Conseil Supérieur de la Communication.
A l’ouverture de la rencontre, le gouverneur de la région d’Agadez, M. Sadou Saloké, a indiqué qu’aujourd’hui la diversité du paysage médiatique nigérien, y compris dans la région, a pour conséquence le pluralisme d’opinions. Et la gestion de ce pluralisme reste un véritable défi pour l’instance de régulation. «Il est nécessaire que le CSC, dans cette démarche inclusive, partage avec les médias et les usagers, les textes sur la régulation afin de cerner le rôle du régulateur mais aussi de responsabiliser davantage les médias dans leur mission de service public», a dit en substance M. Saloké.
Le président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) Dr Kabir Sani a déclaré que le CSC a révisé au cours de l’année 2021 certains de ses textes règlementaires pour combler des insuffisances décelées à la lumière de leur application. Entre autres textes révisés, Dr Kabir cite la délibération n°009/CSC du 06 septembre 2018 déterminant les modalités de la saisine d’office et la procédure de traitement des plaintes et recours soumis au CSC ainsi que celle déterminant les modalités d’accès des citoyens, associations et partis politiques aux médias d’Etat.
Le président du Conseil Supérieur de la Communication a, d’autre part, indiqué que le CSC entend mener un plaidoyer auprès du gouvernement et du parlement en vue de l’adoption de la loi sur le financement des radios communautaires mais aussi celle ouvrant la voie à la création des médias électroniques au Niger. «En effet, les radios communautaires jouent un rôle de premier plan dans la sensibilisation des populations rurales sur les questions de développement, de sécurité et de démocratie. Elles sont confrontées à d’énormes difficultés faute de moyens de fonctionnement. De ce fait, certaines radios communautaires ont même cessé d’exister. D’où la nécessité de réfléchir sur un mécanisme de financement pour assurer leur survie», a estimé Dr Kabir Sani.
Abdoulaye Harouna, ANP-ONEP/Agadez