Le Niger, à l’instar de la communauté internationale, célèbre aujourd’hui 7 avril, la journée mondiale de la santé. Placée sous le thème «Notre planète, notre santé», cette journée est une opportunité de sensibilisation de l’opinion nationale et internationale, des décideurs politiques sur un thème spécifique et pour leur rappeler leur devoir, celui en collaboration avec l’OMS, de porter leur peuple à un niveau de qualité de santé le plus élevé possible. A cette occasion, le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara a livré, hier matin, un message.
Pour le ministre en charge de la Santé, le choix de ce thème est surtout assez évocateur des signes du réchauffement climatique que nous observons surtout dans les pays du Sahel, dont le Niger. Pour soutenir ses propos, le ministre en charge de la santé a cité à titre illustratif, la hausse de température, la mauvaise répartition spatio-temporelle de la pluviométrie annuelle, la fréquence plus élevée des tempêtes violentes, le dérèglement climatique, la multiplication des catastrophes naturelles, la modification de la répartition géographique de la faune et de la flore, l’apparition des nouvelles épidémies des maladies dites climato-sensibles telles que la Fièvre de la vallée du Rift, la fièvre hépatique virale.
C’est dire que, le monde fait face, et cela de façon récurrente, à des épidémies voire des pandémies dont la dernière est celle de la COVID-19. «Cette crise sanitaire en cours n’a pas encore fini de livrer le bilan de ses conséquences catastrophiques, notamment sanitaires, sociales, environnementales et économiques. Par le choix du thème ‘’Notre planète, notre santé’’, l’OMS cherche à attirer l’attention du monde entier sur les mesures urgentes à prendre pour maintenir les humains et la planète en bonne santé», a-t-il indiqué.
Selon le ministre Illiassou Idi Maïnassara, au Niger, les impacts des changements climatiques sur la santé concernent aussi les maladies telles que le paludisme, la méningite et la rougeole. «Les tempêtes de sable et/ou de poussière, combinées aux extrêmes de certaines variables climatiques telles que la température et l’humidité relatives de l’air accentuent aussi les maladies respiratoires et causent des irritations des yeux. Elles peuvent être associées aussi à la propagation de la méningite», a-t-il déclaré.
Sur le plan nutritionnel, le ministre en charge de la Santé a indiqué que la sécheresse a pour conséquence la famine qui constitue certainement une des causes de la malnutrition et de la fragilité de certains groupes vulnérables que sont les femmes enceintes, allaitantes et les enfants. «Face à ces impacts socio-économiques du changement climatique sur le secteur de la santé, le Niger s’est résolument engagé à mettre en œuvre les recommandations relatives à la présente thématique», a déclaré le ministre en charge de la Santé. M. Idi Illiassou Maïnassara a également cité la prise en compte des changements climatiques dans le document programmatique de référence du Ministère de la Santé Publique, la prise en compte des informations météorologiques dans la planification des activités sanitaires et la participation du Niger aux travaux d’élaboration de directives communautaires (UEMOA) sur les zones humides urbaines et péri urbaines et l’approche éco-systémique en santé.
Outre ces différentes réalisations, le Niger a renforcé la qualité de son partenariat dans le domaine des changements climatiques et de leurs effets. Ce cadre de partenariat s’est fixé des priorités, à savoir l’accroissement, la diversification et la valorisation des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques et la promotion de la nutrition, l’appui au renforcement d’un environnement politique et institutionnel favorable au développement agricole, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la gouvernance durable des ressources naturelles, le renforcement de la résilience des groupes vulnérables à l’insécurité alimentaire. «Dans cette perspective, des signaux forts sont déjà donnés sur le plan international, à en croire les multiples conventions négociées et signées sous l’égide des Nations Unies, en l’occurrence les Conventions Post Rio, adoptées en 1992, notamment la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ainsi que les nombreuses conférences des parties à ces conventions tenues à travers le monde. La dernière en date, est la COP26 sur les changements climatiques qui s’est tenue à Glasgow en novembre 2021, avec la participation remarquée du Président de la République, Chef de l’Etat», a-t-il conclu.
Farida Ibrahim Assoumane(stagiaire)