
Lors de la conférence du CONAFET-USTN
Dans le cadre de la célébration de la Journée Nationale de la Femme, le Comité National des Femmes Travailleuses de l’USTN (CONAFET–USTN) a animé hier, lundi 13 mai 2024, une conférence-débat sur ‘‘la protection sociale pour toutes et pour tous’’. Cette journée commémore la marche historique du 13 mai 1991 par les femmes nigériennes qui ont réclamé et obtenu une plus grande représentativité au sein de la Commission Préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine tenue du 29 juillet au 3 novembre 1991.
A l’ouverture de cette conférence débat, le représentant du Secrétaire général de l’USTN, M. Maman Ganaoua a souligné que le combat pour la justice sociale et la promotion de la Femme est noble et salutaire car en tant que mère de l’humanité, les femmes contribuent au développement socio-culturel et économique de la nation. De ce fait, aucun Etat, aucune organisation syndicale ou de la société civile ne peut prospérer sans une participation effective des femmes. « C’est pourquoi, à l’USTN nous faisons de la femme un acteur clé dans toutes nos actions, ce qui fait notre crédibilité sur le plan national et international », a-t-il dit.
Le thème choisi pour la conférence-débat, a-t-il ajouté, est d’autant plus pertinent et d’actualité dans la mesure où à l’USTN, la protection sociale des travailleurs et travailleuses reste et demeure une priorité. « Exiger et garantir une protection sociale effective n’est que justice rendue à celle-ci car notre religion et notre tradition ont prévu des mécanismes dans la protection de la femme. Protéger et sécuriser la femme c’est aussi un garde-fou pour la protection de toutes et de tous. La sécurisation sociale de la femme équivaut à celle de l’humanité toute entière », a-t-il indiqué.
Pour sa part, la présidente du comité des femmes travailleuses de l’USTN, Mme Sani Aissatou Garba Djibo a rappelé que cette journée instituée par décret en 1992 offre, chaque année, l’occasion aux pouvoirs publics, à la société civile, aux syndicats, aux partenaires au développement et aux femmes elles-mêmes de constater les progrès enregistrés et les défis à relever dans le cadre de la promotion de la Femme Nigérienne.
Cette manifestation, a-t-elle poursuivi, revêt une signification particulière, car plus qu’une simple commémoration, cette journée constitue un moment privilégié, une occasion exceptionnelle pour magnifier nos mères et tous les hommes sensibles au genre et qui œuvrent pour l’épanouissement de la femme en tant que mère de l’humanité. « Nous reconnaissons également que le Niger a fait des efforts en faveur de l’égalité des genres, comme en témoigne la loi sur le quota même si ce n’est pas encore effectif », a-t-elle relevé. A la lumière des réalisations sur le genre et sur la protection sociale du gouvernement du Niger, a précisé la présidente, il y a en effet beaucoup à célébrer, en termes de progrès relatifs à l’équité en matière d’accès pour tous aux opportunités socioéconomiques et politiques. « Cependant, nous avons besoin de beaucoup plus d’actions pour tendre vers une société plus juste et plus inclusive. Le chemin de l’égalité du genre et de l’inclusion de tous les membres de la société (économie formelle, économie informelle, Hommes et Femmes) reste encore parsemé d’embuches culturelles, religieuses et socioéconomiques », a-t-elle conclu.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)