
Les membres du CAPAN lors de la déclaration
Le bureau national de coordination du collectif des associations pastorales du Niger (CAPAN) s’est réuni le dimanche 13 août 2023 à Niamey. Il s’est agi au cours de cette réunion, d’examiner la situation politique du Niger, mais aussi la situation des éleveurs pasteurs dans le pays. Ce collectif qui est un réseau de 94 associations et ONG Nationales, œuvrant dans le domaine du pastoralisme au Niger est un outil de défense de l’intérêt et des droits des éleveurs pasteurs au Niger.
À l’issue de cette session, le CAPAN par la voix de son président national Elh Boubacar Moussa, prend acte du renversement du régime politique par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) tout en dénonçant avec la dernière énergie cette 5ème violation du principe de l’État de droit au Niger. Il fustige et condamne sans réserve les sanctions inhumaines imposées aux populations nigériennes par la CEDEAO et ses alliés.
« Le CAPAN demeure et demeurera contre toute intervention militaire étrangère au Niger, car celle-ci aura des conséquences inimaginables sur les populations et appelle toutes les parties prenantes à privilégier la négociation et les voies diplomatiques dans l’intérêt supérieur des populations nigériennes», a déclaré le président national Elh Boubacar Moussa.
Le président national du CAPAN a par ailleurs indiqué que dans le contexte d’insécurité, les éleveurs transhumants nigériens font face chaque année au rétrécissement de la zone pastorale en raison de l’avancée de la désertification et de la zone agricole. « Il vous souviendra que la loi 61.5 du 26 mai 1961 avait fixé la limite nord des cultures dans le département de Fillingué, Bagaroua, Tahoua, Keita, Bouza, Dakoro, Tanout, Gouré et N’Guigmi. Force est de constater, que de nos jours avec la démographie et le changement climatique, nous sommes très loin du respect strict de cette loi 61.5. C’est pourquoi, pour garder nos troupeaux à l’intérieur de nos frontières afin de mieux les exploiter nous-mêmes, le CAPAN plaide pour une révision conséquente de la loi dans l’intérêt de la transhumance et de la population nigérienne.», a plaidé le président du bureau national de coordination du collectif des associations pastorales du Niger (CAPAN) avant de souhaiter un hivernage fécond à toute la population.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)