Après Diffa, Zinder et Maradi, la mission du Médiateur de la République conduite par la secrétaire générale de ladite institution Mme Mounkaïla Mina Chapé était le jeudi 02 mars dernier à Dosso dans le cadre de la campagne nationale de vulgarisation de la cartographie des voies de recours et mécanismes de plaintes ouverts aux citoyens en cas d’abus ou d’inconduite de la part des personnels de sécurité. La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités administratives et coutumières, des représentants des forces de défense et de sécurité et ceux des différentes couches socioprofessionnelles. Cette campagne de vulgarisation de la cartographie a été appuyée par la coopération suisse à travers le Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF)
Dans l’allocution qu’elle a prononcée à cette circonstance, la secrétaire générale du Médiateur de la République a souligné que la sécurité en tant que situation de sérénité et de quiétude sociale est aujourd’hui une denrée politique et administrative qui domine notre vie en tant que gouvernants et gouvernés. Le Médiateur de la République a l’ultime devoir de revoir, analyser et juger la qualité des services publics qui sont offerts aux citoyens principalement et particulièrement dans le domaine très sensible qui est celui de la sécurité.
Maître Mounkaila Mina Chapé a saisi l’occasion pour réitérer la gratitude de son institution pour la franche collaboration et l’ensemble des appuis techniques apportés par le DCAF, des appuis qui ont permis au Médiateur de la République d’atteindre les résultats ciblés dans le cadre des services offerts aux usagers du service public. Elle a, de ce fait, rassuré le DCAF que le Médiateur de la République poursuivra ces initiatives dont le seul objectif est d’améliorer la qualité des divers services publics pour la satisfaction des usagers.µ
La secrétaire générale du Médiateur d la République a notifié que la technicité et la complexité de la cartographie des voies de recours et mécanismes de plaintes ouverts aux citoyens en cas d’inconduite ou d’abus de la part des personnels de sécurité imposent de l’expliquer et clarifier aux différents acteurs en des termes simples et précis pour le rendre plus compréhensible et plus opérationnel. Cela facilitera, a-t-elle précisé, son appropriation et son usage constant par les citoyens. Maître Mounkaïla Mina Chapé a gardé espoir que cette ultime étape de vulgarisation apportera les résultats escomptés et que la gouvernance du secteur de la sécurité sera améliorée.
Le préfet du département de Dosso a pour sa part souligné que cette cartographie des voies de recours contribuera non seulement à une prise de conscience des populations sur les différentes voies de recours et leur mécanisme de plainte mais aussi à l’amélioration des prestations offertes par les personnels de sécurité et surtout au respect des droits humains des usagers.
Le représentant du DCAF M. Namata Kader a salué le Médiateur de la République pour avoir initié cette activité. Présent au Niger depuis 2014, le DCAF entretient un partenariat avec le Médiateur de la République depuis 2018. Plusieurs activités a-t-il dit ont été menées dans le cadre de la pacification et la consolidation de la paix et la quiétude sociale.
Auparavant, le premier vice-maire de la commune urbaine de Dosso a assuré le Médiateur de la République de la disponibilité de sa commune à l’accompagner dans cette mission de vulgarisation de la cartographie des voies de recours. Il a de ce fait espéré qu’au sortir de cette campagne de vulgarisation que ce document sera davantage connu et aura beaucoup de recours dès lors qu’il permettra de corriger les dysfonctionnements des services publics et permettra une meilleure collaboration entre les personnels de sécurité et les populations.
Une projection sur la mission, le rôle et les attributions du Médiateur de la République a été faite aux participants à la rencontre suivie de la remise des documents aux autorités administratives et coutumières, aux FDS et aux représentants des différentes couches socio-professionnelles pour leur vulgarisation.Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso