Alou Moustapha, DG ONEP
A la page 4 du quotidien « Le Sahel » du vendredi 28 février 1975, on peut lire sous la plume du journaliste feu Abdou Tikiré : « le championnat national de lutte traditionnelle s’est déroulé du 19 au 24 février à Tahoua. Six jours durant, les athlètes venus de tous les coins du Niger se sont affrontés. Ils se sont sentis chez eux et les différents contacts qu’ils ont tant avec leurs homologues des autres départements qu’avec le public et les autorités ne furent que bénéfiques et instructifs. Les défaites ou échecs de la journée furent largement oubliés au cours des soirées récréatives animées par les artistes du département de Tahoua qui ont fait montre d’esprit de renouveau et de créativité. Ce premier championnat fut à tout point de vue une réussite ».
Quarante-neuf ans (49 ans) après le premier championnat de lutte traditionnelle, la quarante cinquième édition (45ème) du Sabre National KOKOWA débutera cet-après-midi à Dosso, avec le même engouement grandissant à chaque édition, le même enthousiasme, le même élan fraternel, la même ferveur surtout, la même passion, la même expression de la solidarité agissante entre fils et filles de la Nation, la même philosophie qui a sous-tendu son organisation en 1975 par le Conseil Militaire Suprême(CMS), organe dirigeant de notre pays à l’époque des faits.
Cependant, cette édition intervient, comme la précédente tenue l’année dernière à Agadez, dans un contexte bien particulier qui a d’ailleurs prévalu au changement d’appellation qui était passée de Championnat National de Lutte Traditionnelle à ses débuts à Sabre National puis, désormais, à KOKOWA tout court et tout simplement dans le sillage de la dynamique de reconquête de la souveraineté nationale, le renforcement du sentiment national, l’appropriation et la promotion de nos valeurs culturelles.
En installant officiellement le Comité National d’Organisation de cette 45ème édition, Dosso 2024, le 8 novembre 2024, le ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports a évoqué la grande portée symbolique de cette édition placée sous le thème « ZANCEN KASSA NE, LAABU SANNI NO » , en d’autres termes « Unité et Solidarité pour la Paix et le Progrès » car, la lutte traditionnelle nigérienne joue un rôle majeur dans le renforcement de la cohésion sociale voire nationale, contribuant ainsi à la consolidation des liens entre citoyens.
A travers l’organisation de cet événement emblématique, véritable creuset de l’unité et de la solidarité nationales et en unissant et réunissant les fils et filles de la Nation dans une activité sportive mais aussi culturelle, en cette période historique de la vie de la Nation marquée par la résilience, la foi en l’avenir des fils et filles de la Nation qui font face à l’hostilité de certaines nébuleuses parrainées par une puissance étrangère, la France plus précisément, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, les membres du CNSP et du Gouvernement réaffirment leur attachement aux valeurs culturelles nationales et leur engagement sans faille pour faire rayonner la culture nigérienne.
Et, l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP), éditeur des publications de l’Etat (Le Sahel, Sahel Dimanche et Sahel Mag) et dont l’un des produits (Le Sahel) est le premier organe de la presse nationale à accompagner et couvrir le championnat national de lutte traditionnelle depuis 1975, ne faillira pas à sa mission en cette circonstance, qui est de vous faire vivre l’évènement, chaque jour et au jour le jour.
Le souhait ardent est qu’il en soit ainsi pour l’ensemble des Nigériens, des Nigériens qui doivent à tout point de vue accompagner l’organisation de cette édition, chacun à sa manière, pour la réussite de cet évènement sportif et symbolique qui traduit notre attachement à nos valeurs culturelles.
Alou Moustapha (ONEP)
