Après cinq (5) jours de mission d’évaluation et de discussions sur les enjeux liées à la migration de transit en République du Niger, la mission dépêchée par la Commission de la CEDEAO a rendu le vendredi après-midi un communiqué dans lequel plusieurs recommandations ont été formulées.
Pour rappel, cette mission conduite par la Professeur Fatou Sow Sarr, Commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la CEDEAO. Face à la situation des milliers de migrants bloqués au Niger, l’institution communautaire a fixé comme mission, à la délégation, d’élaborer un plan de récupération et de réintégration approprié en faveur de ces migrants.
Ainsi, après évaluation de la situation et des discussions intenses, la mission de la CEDEAO a invité les gouvernements à favoriser un environnement législatif favorable à une bonne gouvernance migratoire mais aussi, à agir pour la promotion d’une gestion migratoire à visage humain entre le Maghreb et les pays de la CEDEAO. La mission a également invité les partenaires au développement engagés dans le domaine de la migration à soutenir les initiatives en vue d’une migration à visage humain. Elle a aussi recommandé de renforcer la collaboration nationale et transfrontalière entre les services techniques. Les gouvernements et les partenaires humanitaires engagés dans la migration ont également été invités à identifier et à orienter les personnes ayant besoin d’une protection internationale se trouvant dans des mouvements mixtes, au Niger ou dans d’autres États membres de la CEDEAO.
On note également que, la mission d’évaluation a exhorté le Maghreb et toute autre région ou l’État à décourager le retour forcé des personnes ayant besoin de protection. Elle a invité les parties prenantes à collaborer avec les gouvernements pour entreprendre des efforts humanitaires visant à améliorer le retour et la réintégration des migrants. La mission a par ailleurs, encouragé la CEDEAO à travers sa plateforme du dialogue sur la migration en Afrique de l’Ouest (MIDWA), à accompagner les Etats membres dans le processus d’une gestion concertée de la migration avec le Maghreb. Elle a enfin demandé aux parties prenantes, de soutenir et d’assurer la mise en œuvre effective des résultats de la mission d’évaluation sur les enjeux liés à la migration de transit des citoyens de la CEDEAO en République du Niger vers le Maghreb.
En amont à ces recommandations, la Commission a réitéré l’impérieuse nécessité d’une gestion coordonnée des flux migratoires entre le Maghreb et les pays membres de la CEDEAO. Elle a, enfin, lancé un appel à promouvoir une migration de travail bien encadré entre les Etats de la CEDEAO et ceux du Maghreb.
Rahila Tagou(onep)