Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme a inauguré, le vendredi 13 décembre 2024, des totems (plaque portant des messages) de sensibilisation sur les droits humains. Posés et alignés devant le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, ces totems présentent les articles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. La cérémonie d’inauguration a été présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des Sceaux, M. Alio Daouda, en présence de la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Niger et de plusieurs invités.
Ils sont au total quatre totems personnalisés, à double face, lumineux, monoblocs, galbés sur châssis en acier pour usage extérieur, d’une dimension de 5 mètre de hauteur sur 1,10 mètres de largeur.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a exprimé sa volonté ‘‘absolue’’ de sensibiliser la population sur les droits de l’Homme et a souhaité que cette logique de sensibilisation soit également observée dans d’autres États. Il a souligné que le discours sur les droits de l’Homme doit évoluer vers des actions concrètes. « Il ne s’agit pas de venir tenir des discours ou de faire des festivités, il faut aller vers la réalisation concrète de ces droits. Il faut imposer le respect de ces droits à toute l’humanité ; non seulement à la population mais aussi aux États qui sont les premiers détenteurs d’obligations en matière de droits de l’Homme. Ces derniers doivent les faire respecter et ne pas affliger autrui parce qu’il a emprunté un chemin qui ne cadre pas avec leurs intérêts personnels », a-t-il martelé.
Le ministre Alio Daouda a également félicité le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour ses efforts, tout en l’encourageant à œuvrer davantage pour le respect des droits de l’Homme. « L’universalité des droits de l’Homme ne doit pas être un vain mot. Les Nations Unies ne doivent pas rester impuissantes face à l’extermination ou à la volonté de détruire ou de discriminer un peuple sans aucune mesure pour désapprouver les comportements des États », a déclaré M. Alio Daouda. Il a invité les Nations Unies à ne pas attendre le chaos pour juger, mais à prévenir en interpellant les États et en donnant au Conseil de sécurité le pouvoir d’agir contre tout État qui violerait les droits de l’Homme.
M. Omer Kebiwou Kalameu, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, a expliqué que l’objectif des totems est de rappeler à tous la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. « C’est un texte à faire découvrir aux populations et qui nous rappelle que nous devons défendre nos droits et ceux des autres. C’est dans cet esprit que nous devons nous en emparer avec les enfants, nous en approprier avec les jeunes et les seniors, l’afficher, le lire et en parler ensemble », a-t-il indiqué.
Le représentant du Haut-Commissariat a également estimé que les droits de l’Homme peuvent donner aux individus et aux communautés les moyens de construire un avenir meilleur. « En adoptant une approche basée sur les droits de l’Homme comme voie vers le monde que nous voulons, nous contribuons à la construction de sociétés justes et inclusives », a-t-il soutenu. « La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est un engagement de tous les États à protéger et à promouvoir les droits humains. Mais ces droits sont trop importants pour être laissés aux seuls États trop précieux pour nous tous et pour nos enfants. Il est essentiel que nous continuions à soutenir les États dans la réalisation de cette noble mission », a-t-il lancé.
Bachir Djibo (stagiaire)