L’hygiène et l’assainissement dans la Ville de Niamey demeurent encore un défi de taille. Les populations se plaignent du silence des autorités municipales qui ferment les yeux sur certaines pratiques, notamment celle des dépotoirs sauvages crées à tort et à travers. En effet, l’insuffisance des équipements et services d’assainissement, couplés à des comportements inappropriés en matière d’hygiène, engendrent des situations qui représentent une véritable menace pour la salubrité.
Ce problème est particulièrement visible dans des quartiers comme Sonusi, Dar-Es Salam, Boukoki, Deyzeybon, etc. En effet, avec l’essor démographique rapide de la ville, souvent sans une planification appropriée, des quartiers sont devenus surpeuplés et mal desservis. Certaines habitudes et pratiques culturelles peuvent aussi influencer la gestion des déchets et l’hygiène. Le manque d’éducation et de sensibilisation sur l’importance de l’hygiène et de la propreté exacerbe le problème. Ces facteurs combinés rendent la situation d’insalubrité à Niamey préoccupante et nécessitent des interventions à différents niveaux pour améliorer la qualité de vie des habitants. « C’est un lieu inapproprié, les gens ont tendance à verser de l’eau partout et laissent trainer les déchets sans tenir compte de l’impact désagréable sur l’environnement, et principalement sur notre cadre de vie », déplore Mahamadou, un habitant du quartier Dar-Es-Salam avant d’ajouter que le dépotoir dérange la vie des populations du quartier.
L’insalubrité peut entrainer une diminution de la qualité de vie en raison de l’environnement pollué, qui affecte le bien-être physique et mental. Les maladies liées à l’insalubrité peuvent entrainer des coûts élevés pour les systèmes de santé, ainsi qu’une perte de productivité. Dans certains cas, les conditions insalubres peuvent pousser les gens à migrer vers d’autres régions à la recherche de meilleures conditions de vie. Elle contribue aussi à la dégradation de l’environnement avec des déchets qui polluent l’air, l’eau et le sol, affectant ainsi la biodiversité et les écosystèmes. « Notre souhait est que, si les habitants ne se rendent pas compte de la pollution qu’ils provoquent, on voudrait bien que l’Etat nous assiste et nous aide à nous débarrasser de cette insalubrité et également sensibiliser les gens sur les dangers qui nous guettent avec un endroit pollué », a souhaité M. Mahamadou.
Fatouma Y. Beidi (Stagiaire)