Colonel Elhadj Ousmane Mahaman
Le Niger célèbre, aujourd’hui 16 octobre 2024, la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) sous le thème « Droit aux aliments, promesse d’une vie et d’un avenir meilleur ». A la veille de la célébration de cette journée, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman, a livré un message dans lequel il a précisé que cette journée coïncide avec une période de récoltes fructueuses après une campagne agricole d’hivernage globalement satisfaisante. Il a, à cet effet, rappelé l’importance de la gestion des excédents de production agricole.
Le thème « Droit aux aliments, au service d’une vie et d’un avenir meilleur » met l’accent sur l’importance et la nécessité de développer les investissements, d’impulser l’innovation, et d’étendre les partenariats multipartites pour transformer les systèmes agroalimentaires, comme l’indique le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage. Le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman a ajouté que la bonne gestion des excédents permettra d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des producteurs, ainsi que leurs revenus.
Le ministre a par ailleurs souligné les défis climatiques auxquels le Niger est confronté, notamment les inondations et les attaques phyto-parasitaires qui impactent les systèmes alimentaires nationaux. En réponse à ces défis, le lancement de la campagne des cultures irriguées 2024-2025 a été annoncé. Cette campagne vise à répondre aux déficits céréaliers récurrents et à renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Avec ses 19 millions d’hectares cultivables, dont 11 millions irrigables, plus de 70 millions de têtes de bétail, le Niger a également une population majoritairement jeune. Les inondations, souvent perçues comme dévastatrices, peuvent devenir un levier pour l’agriculture irriguée, essentielle dans les zones où l’eau est rare pour la production agricole. Aussi, le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman a-t-il appelé à des solutions innovantes pour améliorer la production et la productivité agricole et assurer ainsi une sécurité alimentaire durable pour la population nigérienne.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a souligné que la faim et la malnutrition restent des défis mondiaux majeurs, affectant environ 733 millions de personnes, selon la FAO. Les causes principales incluent les conflits, les chocs climatiques, les inégalités et les récessions économiques. « C’est pourquoi, garantir le droit à l’alimentation en assurant la disponibilité partout et pour tous, d’une quantité suffisante d’aliments nutritifs, et salubres, est une forte volonté déjà affirmée par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le Gouvernement. Notre souveraineté alimentaire s’affirmera à travers des réformes très profondes et nécessaires à la transformation et à la modernisation de notre agriculture afin de renforcer les productions irriguées et de décrue ainsi que celles des cultures sous pluie. Alors que nous progressons dans la sauvegarde de notre patrie, nous devons aussi œuvrer ensemble en vue de créer l’avenir auquel nous aspirons, un avenir viable, dans lequel la faim n’aura plus de place », a-t-il souligné.
Le ministre Elhadj Ousmane Mahaman a appelé à une action collective pour créer un avenir sans faim, en mettant l’accent sur l’importance des réformes, des investissements dans les systèmes agroalimentaires et la promotion de l’agro-industrie, insistant sur le rôle central de l’agriculture dans la construction de cet avenir. Le ministre de l’Agriculture a également encouragé chacun à adopter des comportements durables et à sensibiliser les populations sur l’importance d’un mode de vie sain. Les agriculteurs sont invités à pratiquer une agriculture durable, le secteur privé à promouvoir des modèles commerciaux éthiques, et les Universités et organisations de la société civile à collaborer avec les décideurs politiques pour promouvoir des régimes alimentaires sains et des systèmes agroalimentaires durables.
En fin, le ministre a souligné que la concrétisation du droit à l’alimentation nécessite une action collective ‘‘et que chacun peut contribuer à un avenir meilleur en adoptant des attitudes et comportements responsables’’.
Rabiou Dogo (ONEP)
