En cette saison de grande pluie, se déplacer dans certaines zones de la capitale, relève souvent d’un véritable parcours de combattant. C’est un véritable calvaire pour certains habitants des quartiers de Niamey. Le cas des quartiers périphériques en est une parfaite illustration. Devant cette situation une intervention des services compétents s’impose pour ériger des caniveaux et des voies d’évacuation.
En cette période de grandes pluies certaines routes présentent un état calamiteux avec notamment des caniveaux bouchés ; des nids de poule ; des voies boueuses ; des déchets solides obstruant certains passages. La liste est longue et n’est pas exhaustive. Uns situation qui met mal à l’aise les usagers, et qui est généralement la cause de certains embouteillages aux heures de pointe.
Au niveau de plusieurs marchés de Niamey, on observe des images qui véhiculent des messages interpellateurs, des montagnes d’ordures qui envahissent des trottoirs et attendent des jours avant d’être évacuées. Des ordures qui limitent les mouvements des usagers. Pourquoi notre capitale ne peut pas être coquette ? Niamey réclame son qualificatif de Niamey Nyala ou Niamey coquette.
Un habitué de la rue le nommé Boubacar Ali raconte son calvaire : « chaque jour nous sommes obligés de nous réveiller un peu tôt pour être à l’heure au service et souvent même compte tenu de tout cela nous sommes obligés de pousser nos motos. Sans compter que nous sommes tous les deux jours confrontés à des petites difficultés de panne. Il faut nécessairement aller chez les mécaniciens et en ce temps qui court ce n’est parfois pas facile », se lamente-t-il.
Les étalagistes et autres commerçants qui exposent leurs marchandises devant ces voies obstruées perdent la clientèle. Une vendeuse de beignets accostée aux abords du marché Harobanda parle de cette situation déplorable. « Il faut que les autorités communales arrangent cette voie ; chaque matin ces vendeurs balayent la devanture de leurs boutiques, malheureusement il n’y a pas de passage d’eau ; on a l’impression d’être devant une mare qui dégage une odeur nauséabonde », dit-elle.
Certains commerçants se trouvant sur ce genre de voies où il n’y a pas de caniveaux pour les eaux de ruissellement n’hésitent pas à poser des gros cailloux ; des planches et ou des dalles compliquant ainsi davantage la situation aux usagers. Des conducteurs de véhicules et motocyclistes se plaignent également que leurs engins s’embourbent causant des dommages énormes au niveau des moteurs ; des pneus et échappement.
Pour pallier cette situation, il faut désengorger certains axes ; entretenir les routes ; colmater les nids de poules ; réaliser des nouvelles routes qui prennent en compte l’élargissement de la ville. Certains usagers durcissent le ton. Mme Oumou Sani pense qu’il faut que l’Etat pense à agrandir les voies ; à bitumer les routes impraticables.
Selon eux les services en charge de l’hygiène et de l’assainissement doivent évaluer l’état de certaines artères pour remédier aux problèmes d’évacuation des eaux de pluies qui stagnent au niveau de certains quartiers. Pour rendre possible la praticabilité des voies et ruelles, des mesures idoines doivent être envisagées afin d’assurer une mobilité appréciable aux usagers. Il faut aussi lutter contre l’ensablement de certains caniveaux surtout au niveau du marché central de Harobanda. De leur côté, les populations doivent arrêter de verser des ordures ménagères dans les caniveaux pour éviter d’obstruer le passage des eaux et des déchets plastiques.
Aïssa Abdoulaye Alfary (ONEP)