
Mme Tao Hong, peintre et calligraphe
Les arts chinois figurent parmi les traditions artistiques les plus anciennes au monde. La peinture chinoise en fait partie, et il s’agit d’un art très complet, alliant techniques de calligraphie, de peinture et de poésie. Contrairement à la peinture occidentale, la peinture chinoise n’est pas juste une représentation visuelle de ce que l’artiste voit ou imagine, il s’agit plus de l’expression d’un mode de pensée, mettant en avant l’harmonie entre l’homme et l’univers, et le dynamisme de cette relation.
Selon la peintre et calligraphe Tao Hong, les fonctions traditionnelles de la peinture en Chine sont multiples. Elles sont d’abord rituelles, religieuses et ornementales dès l’origine. « Elle eut aussi des fonctions mémorielles de divertissement, éducatives, poétiques et philosophiques, cherchant à procurer un sentiment de sérénité, voire de purification morale », précise-t-elle. En effet, traditionnellement, les peintures chinoises sont classées en trois grands groupes dont la peinture de personnages, la peinture de paysages et la peinture de fleurs et d’oiseaux.

Pour Mme Tao Hong, la peinture chinoise en tant qu’art sert de décoration, contrairement aux temps des empereurs où seule l’aristocratie pouvait peindre, car étant les seuls à avoir une maitrise de la calligraphie et de l’art de tenir le pinceau. « Les techniques de peinture chinoise sont de deux ordres. D’abord le style fin et enfin le style libre. La peinture pour l’ancienne Chine, c’est la représentation de l’histoire, des gens qui ont consigné leur vie. C’est de l’histoire et de l’art », a-t-elle nuancé.
Les principaux matériels utilisés pour cette peinture sont, entre autres un pinceau, de l’encre noire de Chine, une pierre à encre et du papier de riz. Ainsi, il existe des pinceaux à base de poil de chèvre, de queue de cheval ou encore de poil de fouine en fonction du type de technique et du résultat voulu.
Par ailleurs, contrairement à son nom qui puisse prêter la confusion, le papier de riz n’est pas fait à base de farine de riz ou de paille de riz, mais c’est plutôt un type de papier chinois à base de moelle d’Aralie à papier de Chine obtenu à partir d’un long processus de transformation. Plus récemment, ce terme est également utilisé pour désigner le papier fabriqué à partir d’autres plantes comme le chanvre, le bambou ou le murier à papier.
Hamissou Yahaya (ONEP) à Pékin