Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a procédé, le jeudi 19 septembre dernier à Gaya, au lancement de l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme de Vaccination de Routine couplé à la Semaine Africaine de Vaccination. La cérémonie qui s’est déroulée devant le palais du chef de canton de Gaya a été rehaussée par la présence du Gouverneur de la région de Dosso, le Général de Brigade Iro Oumarou, des cadres centraux et régionaux de la santé, des partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine de la santé et de nombreux invités.
Selon les statistiques officielles, le Niger fait partie des onze pays qui supportent 70% de la charge mondiale du paludisme. Chaque année, plus de 4.400.000 cas sont notifiés dans les formations sanitaires du pays et plus de 4.000 vies sont perdues. Les enfants de moins de 5 ans sont les plus affectés, avec malheureusement le décès de 7 enfants chaque jour selon les statistiques du Ministère de la Santé.
Cette première phase concernera les enfants de 6 à 16 mois et couvrira douze districts sanitaires des régions de Zinder, Dosso, Maradi et Tillabéri qui enregistrent chaque année plus de 450 cas de paludisme pour 1.000 habitants. Le passage à l’échelle est en préparation pour les 60 districts sanitaires restants du pays en 2025.
Pour le ministre de la Santé Publique, le lancement officiel de la vaccination contre le paludisme constitue une intervention essentielle qui va s’ajouter aux autres méthodes de lutte contre cette maladie. Le médecin colonel-major Garba Hakimi a rappelé qu’au titre de cette année 2024, plus de 15.000 Moustiquaires Imprégnées d’insecticide à Longue Durée d’Action ont été distribuées dans les villes, villages et hameaux, une distribution soutenue par l’administration de plus de 6.000.000 de doses de molécules antipaludiques pour la Chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de moins de 5 ans. Il est aussi assuré, la disponibilité du Traitement Préventif Intermittent du paludisme chez la femme enceinte et la gratuité des soins aux femmes et aux enfants sur toute l’étendue du territoire national.
Pour le ministre de la Santé Publique, l’introduction de ce vaccin dans la vaccination de routine va renforcer les multiples efforts et constituer un levier essentiel en complément à toutes les stratégies déjà utilisées pour la lutte contre le paludisme. « L’Etat a contribué à plus de 24.000 doses de vaccin afin de couvrir le maximum de districts sanitaires ».
Parlant de la Semaine Africaine de Vaccination, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a notifié que tous les enfants zéro dose et insuffisamment vaccinés doivent être rattrapés et atteindre leur droit de statut de « complètement vaccinés ». Le ministre a beaucoup insisté sur le bénéfice de la conjugaison des différentes interventions de lutte contre le paludisme qui va sans nul doute contribuer à baisser le nombre de cas de décès lié au paludisme qui représente 19% des causes de décès infantiles.
Toutes ces interventions, a indiqué le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, correspondent aux hautes orientations du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat. Le médecin colonel-major Garba Hakimi a exhorté toutes les forces vives du pays à s’investir pour la promotion de la santé et l’amélioration de la qualité de vie des populations. Il a enfin adressé ses remerciements aux partenaires techniques et financiers dont GAVI, l’OMS et l’UNICEF pour leurs appuis multiformes au profit des populations.
Le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé au Niger, Dr Manengu Casimir a, au nom des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, lancé un appel à tous les parents dont les enfants sont en âge d’être vaccinés contre le paludisme afin qu’ils saisissent l’opportunité qu’offre ce vaccin pour alléger les souffrances physiques, morales et socio-économiques qui leur sont lourdement imposées par cette maladie. Il a également demandé aux parents de s’assurer que leurs enfants sont à jour dans leur vaccination de routine et dans le cas contraire, de se rendre dans les centres de vaccination pour les faire vacciner et les protéger. Le représentant des partenaires techniques et financiers a réitéré la détermination et l’engagement de l’OMS, de l’UNICEF et GAVI, partenaires de la mise en œuvre en vaccination, en collaboration avec toutes les parties prenantes pour un Niger sans paludisme où tous les enfants sont vaccinés.
Auparavant, l’administrateur de la commune urbaine de Gaya s’est réjoui du choix de sa commune pour abriter la présente manifestation et a remercié les différents partenaires qui ont toujours été à leurs côtés dans l’amélioration de la santé et pour le bien-être des populations. Pour sa part, le chef de canton de Gaya a décerné un témoignage officiel de satisfaction au ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales pour services rendus au canton de Gaya dans le domaine de la santé.
Mahamane Amadou ONEP-Dosso