Au stand de l’atelier Sokni d’Agadez au SAFEM 2024
Qu’elle soit typiquement traditionnelle ou sous une forme moderne (revisitée), la tenue touarègue se distingue par son élégance, sa touche unique. Elle est généralement portée à l’occasion des festivités ou dans la vie de tous les jours.
Les créateurs de mode nigériens continuent de réinventer cette tenue emblématique avec ses ornements, ses magnifiques couleurs éclatantes. Chacun d’eux y ajoute sa propre touche, offrant ainsi une variété de styles. Ces tenues vont bien à tous et les Nigériennes de toutes les ethnies désirent les acquérir ou les faire confectionner pour les porter à des occasions spéciales.
Lors de la dernière édition du Salon International de l’Artisanat pour la Femme (SAFEM 2024) qui a eu lieu en décembre 2024 à Niamey, l’atelier Sokni d’Agadez a présenté un aspect de la culture touarègue à travers une exposition de tenues cousues dans une multitude de couleurs, en fonction des préférences de la clientèle. « Partout où nous allons pour les expositions, nous sommes avec la tradition touarègue, c’est notre identité et notre fierté », affirme M. Abdoul Razak, gérant du stand.
La confection des costumes traditionnels touaregs, explique-t-il, est une façon de promouvoir la culture chaque fois que l’occasion se présente. « Nous voulons que le monde sache ce que nous faisons et d’où nous venons à travers nos articles. Dès qu’on voit des produits artisanaux touaregs, l’on sait que la culture touarègue est là. Nous confectionnons des habits pour hommes et femmes, ce sont des tenues en pantalon et chemise que les Touaregs portaient dans les temps anciens. Nous les fabriquons et les apprécions beaucoup », confie-t-il.
« De nos jours, peu importe où on se trouve, c’est grâce à la culture et aux traditions que l’on peut reconnaître une personne, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de son pays », ajoute Abdoul Razak. Ces magnifiques vêtements, ornés de broderies faites à la main avec des fils de couleurs (rouge, jaune, vert), sont le plus souvent confectionnés sur des Bazin aux teintes telles que le blanc, le jaune, le bleu ciel ou le vert, ajoutant une touche de chic, de glamour et en même temps de tradition. Les précieux articles de couture sont ainsi proposés à la vente selon leur qualité. « Le prix peut varier de 55.000 à 80.000 FCFA. Les tissus ‘’lèch’’ sont vendus à 40.000 ou 45.000 FCFA ; les autres tissus sont à 15.000 ou 25.000 FCFA », précise Abdoul Razak.
La « mode targuie » selon Abdoul Razak ne se limite pas à la création de vêtements ; elle inclut aussi des sacs et des chaussures totalement fabriqués en cuir, modernisés pour mettre en valeur l’artisanat nigérien. « Nous vendons des sacs de 3.000, 5.000 et 15.000 FCFA, etc. Nous invitons les gens à s’intéresser plus à nos traditions et à aimer ce que nous faisons », dit-il.
Fatiyatou Inoussa(onep)
