
Le gouverneur de la région d’Agadez le général de brigade Ibra Boulama Issa a effectué, hier jeudi 18 janvier 2024, une visite à la maison d’arrêt d’Agadez avec pour but, entre autres, de s’enquérir des conditions de vie des détenus et leur prodiguer des conseils suite à la décision de remise gracieuse de peine à certains détenus prise par le Président du CNSP, Chef de l’Etat, à l’occasion de la fête du 18 décembre célébrant la proclamation de la République, conformément au décret du 3 janvier 2024. Le gouverneur a également saisi cette opportunité pour échanger avec les responsables de ce service notamment sur les conditions de vie et de travail des agents. Le général Ibra Boulama était accompagné par le procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Agadez et de plusieurs personnalités civiles et militaires.
A son arrivée sur le lieu, le gouverneur a reçu les honneurs qui lui ont été présentés par un détachement des éléments de la Garde Nationale du Niger qui assure la sécurité dudit établissement. La délégation s’est rendue au quartier général où sont réunis les détenu hommes majeurs. Elle a également visité le quartier des femmes et celui des mineurs avant de visiter l’infirmerie de la maison d’arrêt nouvellement construite. A la fin de cette visite le gouverneur et certaines personnalités qui l’accompagnent dans ce déplacement ont signé le livre de souvenir de cette maison d’arrêt, une façon de marquer leur passage dans ces locaux pour une visite officielle. A toutes ces étapes le gouverneur a eu des échanges directs avec les détenus mais aussi avec les responsables dudit centre pénitentiaire.
Ces échanges ont principalement porté sur des conseils aux détenus mais aussi des informations à leur profit. « Comme vous le savez, à l’occasion de la célébration de la proclamation de la République du 18 décembre, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat a signé un décret portant remise gracieuse des peines, le 3 janvier. Donc, c’est tout à fait normal que nous puissions venir voir au niveau de la maison d’arrêt d’Agadez, les conditions de vie et de séjour dans lesquelles se trouvent les détenus, mais également les conditions de travail du personnel, ainsi que le travail abattu par le corps judiciaire par rapport à cette maison d’arrêt », a expliqué le gouverneur à la fin de cette visite à la presse de la région.
Le gouverneur a constaté que la plupart des détenus, environ 90% sont des jeunes dont pour la majorité sont détenus pour des raisons de vol ou de consommation de drogue. C’est ainsi que dans un langage plein de sagesse et de compassion le gouverneur de la région a exhorté les bénéficiaires de cette grâce présidentielle à faire preuve de discipline une fois sortis. « Nous avons tenu à leur prodiguer des conseils pour que ceux qui bénéficieront de cette remise gracieuse de peines puisse faire une amende honorable pour leur éviter de revenir en prison. », a-t-il dit, tout en assurant les détenus des dispositions prises par les autorités du CNSP pour créer les conditions nécessaires à l’amélioration de leurs conditions de vie et pour mettre la justice dans les conditions de travail afin d’accélérer les procédures.
Lors des échanges le procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Agadez, M. Yacouba Issaka, a saisi l’opportunité pour expliquer les conditions de cette remise mais aussi pour apporter quelques éclaircissements sur les inquiétudes des détenus. Il a, de ce fait, attiré l’attention de tous les détenus sur les mesures prises par les nouvelles autorités. M. Abdoulaye Mohamed, un des détenus a, au nom de ces codétenus, remercié les autorités.
« Nous sommes informés au même titre que tous les Nigériens de la situation de notre pays, suite aux évènements du 26 juillet 2023. Grace à l’arrivée des nouvelles autorités du CNSP vraiment en tant que détenus nous avons déjà commencé à voir un changement dans le fonctionnement de la justice. C’est le lieu d’exprimer toute notre gratitude aux autorités et au général de brigade Abdourahamane Tiani », a-t-il dit. Dans un ton plein de remord, il a tenu à présenter leurs excuses pour les manquements ayant conduit à leurs attestations. Il a exprimé leur engagement à apporter leurs contributions comme tous les autres fils de la nation. C’est dans cette optique que les détenus ont saisi l’occasion pour remettre une contribution de 121 375 Fcfa en soutien au Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie.
Correspondance particulière de Hadi Oumarou