Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier à Niamey, l’ouverture la Conférence Internationale sur le Renforcement du Système de Santé et la Promotion de la Vaccination. Il s’agit à travers cette rencontre qui se tient quatre (4) ans après celle tenue au Kenya, de poursuivre le plaidoyer sur l’amélioration du système de santé, et en particulier la lutte contre les maladies évitables par la vaccination.
La Conférence de Niamey poursuit selon le Premier ministre, un double objectif : d’une part, procéder au partage d’expériences autour du renforcement des systèmes de santé en faveur de la promotion de la vaccination, et d’autre part, susciter, au niveau de nos pays, un nouvel élan qui permettra de parvenir à une vision commune et une description claire des rôles et responsabilités des acteurs et partenaires dans les politiques et programmes de vaccination. « Notre conviction est que les programmes de lutte contre les maladies évitables par la vaccination pilotés de manière équitable et rationnelle peuvent contribuer significativement au développement socio-économique harmonieux de nos communautés », a ajouté M. Ouhoumoudou Mahamadou. Car, a soutenu le Chef du Gouvernement l’iniquité dans l’offre de soins de santé en général, et de la vaccination en particulier, accroit l’injustice et la pauvreté qui, elles-mêmes, freinent l’équilibre et le développement de la société. C’est tenant compte de cela que son Gouvernement a fait l’option de promouvoir la santé à travers la vaccination pour tous et notamment les enfants de moins de 5 ans, et d’engager d’autres initiatives comme la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes ou encore la protection sociale en santé.
Le Premier ministre a aussi rappelé que le financement des systèmes de santé est une condition nécessaire non seulement pour assurer leurs
performances mais aussi permettre un meilleur accès à tous sans considération de leurs conditions sociales ou économiques. « Nous avons la ferme conviction que la vaccination permet de sauver des vies à très faible coût », a affirmé le Chef du Gouvernement. C’est ainsi, a-t-il fait savoir, que le Gouvernement a décidé de renforcer l’offre des services de vaccination à toutes les communautés en faisant en sorte que toutes les cibles soient touchées avec des vaccins de qualité, partout où elles se trouvent sur le territoire national, un des moyens pertinents pour freiner la résurgence des maladies évitables par la vaccination, et les risques sur les enfants. En effet, a souligné M. Ouhoumoudou Mahamadou, le devoir des plus hautes autorités est de protéger les enfants contre toutes les maladies évitables par la vaccination qui fait partie intégrante du droit humain à la santé. « Notre pays a fait des progrès énormes dans ce sens en élargissant la gamme de maladies pour lesquelles nous devons protéger nos enfants passant de 7 maladies à 14 en moins de 10 ans, nous avons les moyens d’accomplir ce devoir pour ne pas hypothéquer l’avenir de nos communautés car les enfants constituent l’avenir », a affirmé M. Ouhoumoudou Mahamadou. Est-il encore nécessaire de rappeler qu’un enfant à jour, dans ses vaccinations, est protégé contre la plupart des maladies comme la tuberculose, la poliomyélite, la coqueluche, l’hépatite B, les diarrhées infantiles.
La présente Conférence se tient, a expliqué le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à un moment où la pandémie de la Covid-19 a dévoilé la faiblesse et la fragilité de nos systèmes de santé. Elle sera donc une opportunité pour une évaluation rigoureuse et une meilleure programmation en tenant compte du contexte actuel caractérisé par la nécessité d’une gestion efficace de la double crise sanitaire et sécuritaire, et l’apparition de maladies émergentes. Le Premier ministre a en fin fondé l’espoir qu’il y ait des expertises multisectorielles et multidisciplinaires des participants, au cours de cette Conférence, pour permettre de renforcer les systèmes de santé et assurer le Gouvernement que les
programmes de vaccination s’adaptent à la problématique de la gestion des enfants « zéro dose » et incomplètement ou insuffisamment vaccinés.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)