Les travaux de la réunion des experts sur le financement de l’entretien routier dans l’espace CEDEAO se sont ouverts hier à Niamey. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre qui met en évidence l’importance de la route en tant que facteur de développement économique et social et de rapprochement entre les peuples a été présidée par le Secrétaire général du Ministère de l’Equipement, M. Aliou Amine.
A cette occasion, le Secrétaire général du Ministère de l’Equipement a souligné la grande importance que les pouvoirs publics accordent au développement et à la bonne gestion des infrastructures de transport dans les pays de la CEDEAO. En effet, le désenclavement des pays, le développement de leurs économies, de leur commerce intérieur et extérieur ainsi que du niveau de vie de leurs populations en dépendent. C’est ainsi qu’au Niger, a souligné M. Aliou Amine, dans la lettre de politique sectorielle de 1997, l’accent a été mis dans les réformes structurelles afin d’améliorer le cadre d’intervention dans le secteur des transports, dont notamment la privatisation de l’exécution de l’entretien routier, la suppression des monopoles de transports (marchandises et voyageurs) et la création d’une Caisse pour le Financement de l’Entretien Routier (CAFER). «Voilà donc quelques années que nos Etats membres tentent de mettre en œuvre des politiques et stratégies avec les résultats dont les causes probables identifiées à travers des études réalisées, méritent une analyse approfondie afin de proposer des solutions durables», a estimé M. Aliou Amine.
Dans ce contexte, a-t-il fait savoir, le Niger, allant dans le sens des dispositions prises au niveau communautaire, a pris d’importantes mesures à travers des textes règlementaires et législatifs pour accompagner cette initiative, dont la dernière mesure est l’adoption de la loi 2017-37 du 22 mai 2017 portant sur la création d’un établissement public de financement dénommé Fonds d’Entretien Routier (FER). A cela s’ajoute la réalisation des réformes du secteur de l’entretien routier ayant abouti à la création de l’Agence de Maitrise d’Ouvrage Délégué (AMODER) ; la création de la Cellule d’audit Courant de l’Entretien Routier (CACER) ; la création de l’Agence Nigérienne de la Sécurité Routière (ANISER). Toutes ces réformes prouvent à l’évidence tout l’intérêt que le gouvernement attache à la préservation et à la protection du patrimoine routier.
En effet, a précisé le Secrétaire général, ce patrimoine routier national, constitué à grands frais d’investissements et d’énormes sacrifices consentis par l’Etat, nécessite également les ressources pour son entretien. Cette préoccupation qui est partagée par tous les pays de la zone CEDEAO, a toujours été au centre de plusieurs réunions des ministres en charge des Infrastructures et des Transports des Etats membres. M. Aliou Amine a en outre rappelé les principes directeurs qui sous-tendent la stratégie régionale qui sont entre autres, la poursuite de l’harmonisation des systèmes institutionnels préconisant l’utilisation des meilleures pratiques en matière d’entretien routier ; l’amélioration de la couverture du financement des travaux d’entretien routier ; l’amélioration de la programmation des travaux d’entretien routier et la gestion de la circulation routière ainsi que la mise en place de dispositions institutionnelles et règlementaires pour la comptabilité de l’entretien routier et la transparence concernant les spécifications techniques des travaux d’entretien routier.
Pour sa part, le directeur des Transports de la CEDEAO, M. Chris Appiah a rappelé que cet atelier est le dernier effort pour produire le cadre régional qui guidera uniformément les Etats membres de la CEDEAO dans l’objectif de mobiliser des fonds adéquats pour améliorer l’entretien des routes. Ce qui jouerait un rôle important dans la réduction des coûts d’entretien des véhicules et, par conséquent, des coûts de transport dans la région. Cela permettra également de réduire le nombre d’accidents de la route dans l’espace communautaire.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)