En marge du lancement du Projet 2 du Programme de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2-P2RS) Niger, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman, a tenu un point de presse le lundi 28 octobre 2024. Le but de cette sortie médiatique est d’expliquer les activités prévues dans le cadre de la mise en œuvre du projet 2 du (P2-P2RS).
Le programme de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2-P2RS) constitue la continuité de la phase 1 qui s’est avérée ‘‘très fructueuse’’ et marque la reprise de la coopération économique et bilatérale avec la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Ouest-africaine de Développement (BOAD). Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a rappelé que le P2RP, conçu en 2014, est une initiative conjointe des Etats du Sahel, du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) et de la BAD qui vise à renforcer la résilience et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers le développement des chaines de valeur agro-sylvo-pastorale et halieutique. Il est mis en œuvre suivant une approche régionale à travers des projets quinquennaux sur une période de 20 ans.
Selon le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman, le P2-P2RS mettra en place un programme d’activités contribuant efficacement à l’atteinte de ses objectifs à travers la mise en œuvre d’actions combinées, parmi lesquelles la construction de 11 seuils d’épandage et de 08 mares agro-pastorales, l’aménagement de 2400 hectares de périmètres irrigués en pompage solaire et en mixte énergétique, 430 hectares de périmètres hydro-agricoles en amont et en aval des seuils, la réalisation de 83 kilomètres de pistes de desserte des principaux bassins de production. Il est également prévu la construction de 750 mètres linéaires de digues de protection des villages et des périmètres, ainsi que l’acquisition des intrants pour la première mise en valeur de 2 830 hectares de périmètres irrigués.
« Le coût global de ce projet est estimé à 26,875 millions d’unités de compte (UC), soit 22,941 milliards de FCFA, dont 93 % financé à travers un prêt du Fonds Africain de Développement (FAD), 5 % représentant la contribution des fonds de contrepartie de l’État et 2 % pour la contribution valorisée des bénéficiaires », a précisé le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage.
Le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman a par ailleurs souligné que le projet P2RS s’inscrit dans la vision globale du Chef de l’État, en renforçant la capacité de résilience au Sahel en général et au Niger en particulier, dans les quatre zones d’intervention. « Ce programme vise directement les régions de Tillabéri, Dosso, Tahoua et Zinder. Ainsi, les activités du projet seront concentrées dans soixante-quinze (75) villages répartis dans quinze (15) communes relevant de 13 départements », a-t-il dit.
77.000 producteurs ruraux dont plus de 50 % de femmes directement impactés
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a ajouté que les populations des quinze (15) communes au niveau desquelles les investissements seront réalisés sont estimées en 2021 à 1. 515 .034 habitants dont plus de la moitié (50,6 %) est constituée des femmes. Au total, 10.000 mnages seront directement touchés par les actions du projet, soit 77.000 producteurs ruraux dont plus de 50 % de femmes et près de 800.000 personnes pourraient être touchées de façon indirecte. L’objectif global de ce projet est de contribuer à l’amélioration substantielle des conditions de vie et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations à l’échelle de la région du Sahel en général, et particulièrement du Niger. « De manière spécifique, ce projet vise à accroître, sur une base durable et résiliente, la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales ; les revenus tirés des chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales ; à fournir l’accès à l’eau et l’électricité aux populations des zones. La réalisation des objectifs visés devrait aboutir à une meilleure gestion des ressources naturelles régionales, une meilleure sécurité alimentaire pour les populations locales ainsi qu’à la réduction de la pauvreté, des conflits et des migrations environnementales », a conclu le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman.
Yacine Hassane (ONEP)