Native de Niamey et issue de la chefferie traditionnelle dans le département de Torodi, Fati Ountchi plus connue sous le nom de Princesse Tifa, est une artiste chanteuse et tresseuse.
Aujourd’hui âgé de 35 ans, Princesse Tifa est attirée depuis son bas âge par la musique, domaine dans lequel elle s‘illustra plus tard à travers le Rap avant d’évoluer vers les chansons traditionnelles centrées sur la femme et les enfants. Pour l’histoire, Princesse Tifa décida de s‘engager dans les activités artistiques après l’abandon de ses études secondaires. En dehors de ses productions artistiques, elle dispose d’un salon de coiffure.
Tifa a profité de plusieurs formations et des ateliers qui lui ont permis d’être outillée sur plusieurs thématiques en particulier sur les femmes et les enfants. ‘’Tout début est difficile’’, dit elle. « Au tout début, mes parents n’ont pas accepté à ce que je m’intéresse aux chansons tout comme à la danse, à cause de mon statut familial. Pour eux, une personne issue de notre famille ne doit jamais chanter. Ils pensaient que c’est encore pire pour une fille. Pour eux, la musique est synonyme de vagabondage. Mais après je suis arrivée à les convaincre. C’est comme ça que je suis arrivée à exercer convenablement mes productions et la tresse ensemble », confie-t-elle. L’artiste chanteuse et tresseuse dispose de son propre salon de coiffure et arrive à bien gérer sa vie professionnelle et ses obligations conjugales, dit-on. « J’ai eu la chance d’avoir un mari compréhensible ; je n’ai jamais eu des problèmes avec lui, pas plus avec ma belle-famille. Je rappelle que tout est question d’organisation » dit-elle.
Auteure de plusieurs chansons surtout, sur la scolarisation de la jeune fille, Princesse Tifa confie avoir plusieurs titres encore dans les tiroirs par manque de financement. En effet, confie-t-elle, c’est à travers les revenus générés par son salon de coiffure et les multiples activités qu’elle exerce dans son salon de coiffure, qu’elle arrive à réaliser ses productions artistiques.
Pour la princesse « difficile n’est pas impossible ». « Malgré ma condition difficile, je me bats pour me promouvoir et promouvoir la culture nigérienne » dit-elle avant d’appeler les Nigériens à encourager et à consommer les œuvres des artistes locaux quels que soient leurs domaines d’interventions et à les accompagner dans la réalisation de leurs productions.
Mariama Abdou ZarmaKoye