Une rencontre d’échanges s’est tenue, hier matin au Ministère du Plan, entre le ministre en charge de ce département Dr Abdou Rabiou et une délégation des administrateurs du Groupe de la Banque Mondiale conduite par M. Arnaud Buissé en mission au Niger. L’objectif assigné à cette mission, la 2ème du genre en l’espace de 5 ans est de constater la réalité sur le terrain afin, de s’enquérir des besoins en vue de mieux défendre les dossiers du Niger au Conseil.
Dans son introduction à la rencontre, le ministre du Plan, Dr Abdou Rabiou a indiqué que le Niger est l’un des rares pays qui a eu l’honneur d’accueillir en l’espace de 5 ans deux missions des administrateurs de la Banque Mondiale dont la dernière date de 2018. Dr Abdou Rabiou a par la suite rappelé l’état de la coopération entre le Niger et le groupe de la Banque Mondiale qui, a-t-il dit, est le premier partenaire économique et financier de notre pays. Il a aussi évoqué le portefeuille actif de la BM au Niger qui est actuellement composé de 34 projets pour un montant de 4 milliards de dollars. Il s’agit de 21 projets nationaux pour un coût de 2,72 milliards de dollars et 13 régionaux pour 1,32 milliards de dollars. Ce portefeuille est également dominé par 3 secteurs à savoir l’Eau 20% ; l’Energie 20% et l’Agriculture 10%. Le secteur de l’énergie fait partie, selon le ministre du Plan, des secteurs qui sont bien financés par le groupe de la Banque Mondiale. Mais, malgré cette position, a-t-il déploré, le secteur de l’énergie a besoin d’un financement extrêmement important et l’accompagnement de la Banque Mondiale mérite encore d’être renforcé. Dr Abdou Rabiou a en outre rappelé l’objectif que le Niger s’est fixé au niveau de la programmation, qui est d’arriver à 15% d’énergie solaire dans le mix énergétique d’ici 2026.
Aussi, a-t-il expliqué, le mix énergétique englobe non seulement les énergies renouvelables et d’autres types d’énergie notamment la centrale à charbon. Dr Abdou Rabiou a également souligné que le gouvernement du Niger se bat pour relancer son économie dans un contexte où toutes les économies ont été relativement fragilisées par la pandémie mondiale de la COVID-19. Globalement, a-t-il relevé, le portefeuille actif de la Banque Mondiale est performant et l’exécution des projets est relativement satisfaisante. Néanmoins, a précisé le ministre du Plan, il y a
encore des choses à améliorer et l’Etat du Niger est en train de prendre des dispositions pour faire en sorte que la mise en œuvre des projets donne encore plus d’impacts dans un délai beaucoup plus cours. Pour y arriver, a-t-il soutenu, le Niger a adopté la Stratégie Nationale Intégrée de Suivi-Evaluation (SNISE) qui met le cap au niveau des différentes parties de notre économie et sur comment l’Etat du Niger s’y prend pour véritablement évaluer les politiques publiques, les suivre,
renforcer l’exigence des résultats et rendre les impacts visibles et mesurables.
Le financement des infrastructures scolaires a également été évoqué par le ministre en charge du Plan. Il s’agit, d’une
manière générale, des infrastructures qui soutiennent le développement du capital humain à savoir l’éducation et la santé. Dr Abdou Rabiou a par ailleurs insisté sur les classes en paillotes qui perturbent le sommeil de ceux qui s’occupent du développement économique du Niger et qui constituent la première préoccupation du Président de la République. Il a souligné l’impérieuse nécessité de faire en sorte que la présence de stock des classes en paillotes cessent d’être quelque chose qu’on évoque au niveau des tables rondes et des séminaires, mais qu’on attaque de façon sérieuse via des projets et des programmes dédiés à l’éducation.
Pour sa part, le chef de mission des Administrateurs de la Banque Mondiale M. Arnaud Buissé a indiqué que leur déplacement vise à découvrir davantage les différentes stratégies de développement mises en place par le Gouvernement nigérien.
Après la séance du travail, la délégation des administrateurs de la Banque Mondiale s’est rendue à l’Usine compact de Goudel. Sur place, le Directeur général de la Société des Patrimoines des Eaux du Niger (SPEN), M. Seyni Salou s’est félicité de cette visite des administrateurs car, a-t-il souligné, depuis la création de la SPEN, la Banque Mondiale a toujours accompagné le secteur de l’eau en milieu urbain.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)