Un protocole d’accord a été signé, hier dans l’après-midi, à Niamey entre le gouvernement et la Dynamique de 30 syndicats du domaine de l’éducation et de la formation, relativement à la plate forme revendicative déposée le 25 mai 2021. Sur les 19 points de la plateforme, rappelle-t-on, les négociations se sont ouvertes officiellement le vendredi 3 décembre 2021, sous la présidence de PhD Mamoudou Djibo, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et en présence des membres du comité interministériel chargé de négocier avec les partenaires du secteur de l’éducation et de la formation, représenté par sept (7) de ses membres. Avec cet accord, les parties se sont entendues, comprises et convenues pour la bonne marche de l’école nigérienne.
A travers cet accord, le gouvernement s’engage, entre autres, à payer les pécules à terme échu, un engagement pour lequel tous les ministères concernés prendront les dispositions nécessaires pour son effectivité. Le gouvernement accepte aussi de libéraliser la bancarisation, et les enseignants contractuels concernés pourront bientôt transmettre leur domiciliation. Les arriérés des pécules seront payés en deux tranches (fin mars 2022 et fin juillet 2022). Par rapport aux arrêtés de promotion aux grades au titre des années 2017 et 2018 étant déjà signés, le gouvernement a accepté de régulariser les commissions 2019 et 2020, l’objectif étant d’aller à la normalisation, avant le 31 mars 2022.
Les deux parties se réjouissent du recrutement à la Fonction publique décidé par le Président de la République, et conviennent de poursuivre les discussions pour l’élaboration d’un plan de résorption du stock des enseignants contractuels. «Tous les enseignants contractuels âgés de plus de 45 ans, seront recrutés comme enseignants contractuels de la Fonction publique afin de bénéficier d’une pension de retraite», peut-on lire dans le document de convention. Il est ensuite mentionné que pour les recrutements au titre de l’année 2022, «les dispositions sont prises pour leur effectivité. Le comité soumettra cette sollicitation de délai d’ouverture du recrutement 2022 à l’appréciation de la hiérarchie».
Négocier n’est pas facile, parvenir à un accord n’est pas évident. «L’essentiel est fait, nous nous sommes compris», s’est réjoui le président du comité interministériel chargé de négocier avec les partenaires du secteur de l’éducation et de la formation, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, PhD Mamoudou Djibo.
Le protocole d’accord ainsi signé sera bientôt remis solennellement au Premier ministre. L’étape marquera symboliquement l’engagement du gouvernement à se l’approprier et à se l’assumer. Le président du comité interministériel a exprimé son souhait de voir chacune des parties s’assumer et s’attacher au respect scrupuleux de cet accord. «La partie gouvernementale, aussi bien le Président de la République et le Premier ministre, ont donné leur accord, leur adhésion à ce protocole d’accord», rassure pour sa part le ministre. Au regard de la volonté manifeste réaffirmée au quotidien par le Chef de l’Etat de faire de l’éducation, sa principale priorité après la sécurité, PhD Mamoudou Djibo se dit convaincu qu’il va «donner tout le poids qu’il faut, tout l’élan qu’il faut, pour que cet accord puisse être honoré».
«Nous allons espérer que cet accord va donner corps véritablement au large consensus jamais obtenu qui est en train de prévaloir, afin que l’école nigérienne gagne et que la vision du redressement de cette école, enclenchée par le Président de la République et consentie par toute la communauté éducative, puisse être une réalité», a dit à son tour, l’un des porte-paroles de la Dynamique, le Secrétaire Général du Syndicat national des enseignants du Niger (SNEN), M. Issoufou Arzika.
Ismaël Chékaré(onep)