Le Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) Pr. Khalid IKIRI a présidé le mercredi 22 septembre 2021 l’ouverture d’un forum sur la recherche des solutions endogènes pour la stabilisation et la coexistence pacifique entre les communautés dans la région de Tahoua.
L’ouverture dudit atelier s’est déroulée dans la salle de réunions du gouvernorat en présence du conseiller juridique du gouverneur de la région de Tahoua ; des cadres de la CNDH ; du président de la Cour d’Appel de Tahoua ; des préfets et maires de Tahoua, de Tillia, de Tchintabaraden, de Tassara et d’Abalak ; des chefs de cantons et chefs de proupements de Tahoua, Tillia, Tassara, Tchintabaraden et Abalak ; des leaders d’opinion ; des représentants du «Cadre Paix, Sécurité et Développement de la région de Tahoua » ; et des responsables des forces de défense et de sécurité.
Le conseiller juridique du gouverneur de la région de Tahoua M. Issa Saidou a dans son mot de bienvenue expliqué que ce forum est d’une importance capitale car, il a réuni la quasi-totalité des acteurs des départements. M. Issa Saidou a ensuite invité tous les acteurs participants à ces assises à mener des riches réflexions afin qu’au sortir de ce forum les pistes des solutions endogènes pour la stabilisation et la coexistence pacifique entre les communautés dans la région de Tahoua puissent être identifiées.
Procédant à l’ouverture des travaux du forum, le président de la Commission Nationale des Droits Humains le professeur Khalid IKIRI a indiqué que l’attaque terroriste du 21 mars 2021 dans les localités d’Intazayene, Bakorat, Woursanat ainsi que dans plusieurs hameaux et campagnes situés dans le département de Tillia a entrainé la mort de 141 personnes et un nombre important d’animaux emportés.
A cette attaque terroriste s’ajoute l’embuscade tendue le 1er mai 2021 aux éléments de la Garde Nationale du Niger et de la Gendarmerie Nationale en patrouille dans la zone d’Ekinawane et Intazayene par des hommes armés ayant entrainé la mort de 16 éléments, 06 blessés et 01 enlevé. D’autres exactions intercommunautaires avaient également entrainé la mort de plusieurs personnes dans le département de Tillia et le vol d’un important cheptel. «Ces catégories d’exactions préoccupent la Commission Nationale des Droits Humains en tant qu’Institution chargée de la promotion et de la protection des Droits Humains car, elles compromettent la cohésion sociale qui a longtemps prévalu entre les communautés», a déclaré Pr. Khalid IKIRI.
Le président de la CNDH a invité les participants au forum à orienter leurs réflexions sur les préoccupations sécuritaires des populations, les leçons tirées et les pistes de solutions en termes d’initiative de cohésion sociale pour renforcer la paix et la sécurité. Il s’agit aussi de réfléchir sur les conflits intercommunautaires en mettant l’accès sur leurs origines, leurs causes, leurs effets, la prévention et la gestion pour une cohabitation pacifique des populations et enfin le renforcement du climat de confiance entre les communautés elles-mêmes, et entre les communautés et les FDS avec une implication de l’Etat, des collectivités territoriales et des institutions en charge de la consolidation de la paix, du développement de la sécurité et des droits humains. «Ces réflexions nous permettront, j’en suis convaincu, de disposer d’un document final qui contient les pistes de solutions endogènes pour la stabilisation et la coexistence pacifique entre les communautés dans la région de Tahoua» a dit Pr Ikiri.
Abdou Abdourahmane ONEP TAHOUA