Le secteur du transport joue un rôle prépondérant dans l’évolution des marchés ruraux. A Kollo, les véhicules communément appelés ‘’Dogon Baro’’ sont de plus en plus visibles dans le marché hebdomadaire de Kollo. Ces véhicules sont utilisés pour transporter les marchandises diverses et aussi les personnes. Ce qui explique la grande implication des transporteurs dans cette activité de commerce. Malheureusement, les routes latéritiques qui relient les principaux marchés ruraux en cette période de pluies sont dans un état déplorable. Un véritable cauchemar dont se plaignent les transporteurs.
«Le transport est une activité noble et c’est un métier que je pratiquais depuis plus de 40 ans. Ma voiture sert de moyen de transport pour des personnes et leurs marchandises en destination au marché de ‘’Kollo-Zongo’’ et autres marchés hebdomadaires des villages. Après avoir fini leurs activités, ces mêmes personnes nous sollicitent pour le retour à leurs domiciles munis de leurs marchandises. Hormis les personnes nous transportons aussi des céréales et des animaux surtout à l’approche de la fête de Tabaski. Je pars prendre du bétail, plus précisément des moutons dans les localités comme Birni N’Gaouré, Kouré pour le marché de ‘’Kollo-Zongo’’» confie Ali Oumarou, un conducteur de ‘’Dogon-Baro’’.
Ali Oumarou déclare ne rencontrer aucun problème avec les autorités. Il déplore par contre l’état pitoyable des routes empruntées qui endommagent leurs camions. Par ailleurs il a ajouté qu’il existe des taxes à payer chaque jour pour la mairie qui est de 600 F pour les petits véhicules et 1000 F pour les gros véhicules ‘’Dogon-baro’’.
Selon Ibrahim Zazi, un autre chauffeur de camion qui capitalise une expérience de six (6) ans, l’activité nourrit son homme. Il transporte les commerçants et leurs marchandises. Il transporte aussi du bétail notamment des moutons, des vaches, des chèvres. « Certaines marchandises sont à ‘’Kardji-Bangou’’, que nous transportons jusqu’au marché de Birni N’Gaouré, les jeudis, et le lendemain avant 10h, pour les acheminer au marché de ‘’Kollo-Zongo’’. Nous transportons régulièrement les commerçants de marché en marché, du lundi jusqu’au dimanche », a expliqué M. Ibrahim Zazi
S’agissant des problèmes auxquels sont confrontés les transporteurs, M. Ibrahim Zazi évoque le mauvais état des voies de transport. Il a précisé qu’il est difficile d’emprunter les voies latéritiques surtout quand il pleut. « Les routes sont en mauvais état avec des nids de poule partout. On se demande où va l’argent que nous versons au péage chaque jour, les taxes, les patentes, les vignettes, nos titres de transport terrestre, et les visites techniques. Nous prenons des tickets de droit de sorti à 600 F à la mairie. Le syndicat nous prélève aussi 500F pour d’autres et 150 fois deux par jour pour certains», s’interroge-t-il.
M. Ibrahim Zazi demande à l’Etat de veiller à l’entretien régulier des routes pour le bonheur des populations. «Le calvaire que nous endurons sur les routes n’a que trop duré», a-t-il conclu.
Assad Hamadou (ONEP)