La ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Mme Aissa Lawan Wandarama a effectué hier, mercredi 18 octobre 2023, une visite au CEG Koubia Kaina dans le cadre de la commémoration de la Journée Internationale de la Prévention des Risques de Catastrophes, célébrée le 13 octobre. A cette occasion, un exercice de simulation d’évacuation des écoles en cas d’incendie a été réalisé par les « soldats du feu », en l’occurrence les sapeurs-pompiers. L’objectif retenu par le Cadre d’Action de Sendai est d’améliorer nettement, d’ici 2030, l’accès des populations aux dispositifs d’alerte rapide multirisque, aux informations et aux évaluations relatives aux risques de catastrophes.
Pour cette commémoration, le slogan retenu par les Nations Unies est « let’s break the cycle » autrement dit « Brisons le cycle ». Ainsi dans l’allocution qu’elle a prononcée à cette occasion, la ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes a souligné que les catastrophes ont un impact économique considérable, provoquant des pertes mondiales annuelles allant jusqu’à 176 520 milliards de Francs CFA d’ici 2030. Ces pertes pourraient atteindre 245 000 milliards de francs CFA par an, voire 415 milliards de dollars par an selon l’UNISDR (le bureau des Nations Unis pour la réduction des risques et catastrophes).
Mme Aissa Lawan Wandarama a en outre ajouté au cours des 15 dernières années, une moyenne de 190 catastrophes par an a entraîné 150 000 décès, 235 millions de personnes affectées et 882 milliards de francs CFA en dommages matériels qu’en Afrique. « Au Niger, les pertes enregistrées en date du 09 octobre 2023 sont : pour les inondations, 52 personnes décédées, 20 126 ménages sinistrés, composés de 169 598 personnes, 15.345 maisons effondrées ; 2207 hectares des aires de cultures inondées ; 68 classes endommagées et plusieurs autres dégâts dans tous les secteurs sociaux de base », a-t-elle révélé.
Par ailleurs, afin de mettre un terme à ce cycle, le Ministère a choisi, selon Mme Aissa Lawan Wandarama, de prolonger les efforts de sensibilisation au-delà de la seule date du 13 octobre, en étendant les activités jusqu’au mois de novembre pour toucher un grand nombre de personnes exposées à ces risques. Ces initiatives, inaugurées visent à doter les élèves des compétences nécessaires pour se préserver des chocs liés aux catastrophes, notamment les incendies. La ministre a par ailleurs tenu à rappeler l’importance des dispositifs d’alerte précoce et a invité les médias à sensibiliser activement la population sur la prévention des risques de catastrophes afin de sauver des vies.
Quant au Gouverneur de la Région de Niamey, le général de brigade Assoumane Abdou Harouna, il s’est souvenu des catastrophes qui ont endeuillé des familles dans plusieurs régions dont certaines ont occasionné des deuils nationaux. « Nous avons en mémoire le douloureux souvenir de plusieurs de nos enfants et petits enfants qui ont perdu la vie dans les incendies de leurs classes paillotes alors qu’ils s’y étaient rendus pour acquérir le savoir. Ces catastrophes ont tellement endeuillé notre pays, qu’il a opté désormais pour le choix de la politique ‘’zéro classe paillote’’», a indiqué le gouverneur de la région de Niamey.
Pour le maire de l’arrondissement communal Niamey I, M. Abdou Hamidou, cette journée est un appel à ouvrir les yeux sur le danger que représentent les catastrophes naturelles, pour la sécurité des populations et de leurs biens. A la fin de cette cérémonie, un exercice de simulation en cas d’incendie a été réalisé conjointement entre les éléments des sapeurs-pompiers dirigés par le capitaine Najim, les élèves du CEG Koubia Kaina et quelques enseignants pour qu’en cas de ce genre de catastrophe, ces derniers sachent comment s’y prendre. La délégation ministérielle et les élèves se sont ensuite rendus à l’école nationale de la Protection Civile pour rencontrer les différentes équipes du Groupement National des Sapeur-Pompiers (GNSP), spécialisées dans la protection des civils, la gestion des risques et des catastrophes.
Assad Hamadou (ONEP)