Le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a effectué hier matin, une visite au Centre National de Référence de la Fistule Obstétricale situé au quartier SONUCI. Cette sortie du ministre a pour objectif, d’une part, de vérifier les réformes qui sont engagées dans le centre, et d’autre part, de s’enquérir des conditions de travail des agents de ladite structure.
A son arrivée au centre, le ministre et sa délégation ont été accueillis par les responsables et le personnel. Ils ont ensuite eu droit à une visite guidée conduite par le Directeur Général du Centre National de Référence de la Fistule Obstétricale Dr Abdoulaye Idrissa. C’est ainsi qu’ils ont visité le bloc laboratoire, le secrétariat, la salle de prélèvement, la salle des réactifs, la salle d’analyse, la salle des produits d’entretien, le magasin, la nouvelle salle d’opération composée de trois (3) blocs à équiper et le bloc d’hospitalisation.
A cette occasion, le Directeur Général du centre a, au cours de sa présentation, souligné que le Centre National de Référence de la Fistule Obstétricale, a été créé le 28 mai 2008, et est mis en service le 23 mai 2013. Le centre a pour mission d’assurer la prise en charge médicale, chirurgicale et psychologique des femmes victimes de fistules génitales féminines. Il participe à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation de la politique nationale d’élimination des fistules génitales féminines. Dr Abdoulaye Idrissa, a notifié au ministre les difficultés auxquelles le centre est confronté. « Nous sommes confrontés à une insuffisance de personnel auxiliaire comme les manœuvres, les gardiens et les cuisiniers. Il y’a aussi l’insuffisance des kits fournis par rapport au nombre d’interventions », a-t-il dit.
A l’issue de la visite, le ministre en charge de la Santé a salué les efforts fournis par le personnel du centre pour atténuer et soulager la souffrance des femmes victimes de la fistule. Ce centre de référence accueille les patientes issues de toutes les régions du Niger, et même les malades des pays voisins. « Nous sommes venus ici, pour d’abord vérifier les réformes qui sont engagées dans ce centre et nous enquérir des conditions de travail des agents. Nous avons vu des réformes importantes qui tendent à agrandir le centre, à lui donner plus de capacité dans le cadre du travail et aussi dans le confort non seulement des patientes, mais aussi des agents qui y travaillent », a expliqué le médecin Colonel-major Garba Hakimi.
Le ministre de la Santé a, par ailleurs, réitéré ses remerciements et encouragements à l’ensemble des partenaires qui interviennent dans le domaine, en particulier l’UNFPA qui, selon lui, a permis d’avancer dans les réformes entreprises au niveau du centre. « Je salue, tous les acteurs qui interviennent pour que le centre puisse accomplir sa mission. Je peux dire qu’à l’issue de cette visite, nous sommes très satisfaits de ce que nous avons vu. Certes, il y a des difficultés qui nous ont été soulignées, nous allons voir dans la mesure du possible comment faire face à ces difficultés », a-t-il assuré.
En effet, a expliqué le médecin Colonel-major Garba Hakimi, la fistule obstétricale est une pathologie qui touche essentiellement les jeunes femmes actives. Cette pathologie a des manifestations cliniques terribles qui ne sont pas compatibles avec une vie sociale saine. « C’est ça qui fait que les jeunes dames victimes de cette pathologie ne sont pas bien vues dans la société. Je pense qu’en prenant en charge la maladie, cela va donner l’espoir d’une vie saine en société pour ces jeunes patientes. C’est extrêmement important parce que ces jeunes dames ont, après la guérison, un rôle à jouer dans la société. Elles peuvent témoigner et attirer l’attention de tous pour que des mesures préventives puissent être effectives à l’intérieur du pays », a conclu le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)